Studio: Microids Studio Paris/Lyon, Paul Cuisset | Éditeur: Microids | Parution: 16 novembre 2023 | Genre: Aventure | ESRB: T (Adolescents) | Disponibilité: PS5, XBS, PC (PS4, XBO & Switch début 2024) | Format(s): Numérique & physique | Langue(s): Anglais parlé, français écrit | Durée: ND | Prix: 53,49$ CAN

N’est pas suite de classique qui veut !

Merci à Microids qui nous ont gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free

La suite d’un grand classique, qui ne passera pas à l’histoire

En 1992, le studio français Dephine Software lançait au monde ce qui allait devenir un grand classique du jeu vidéo: Flashback: The Quest for Identity. Ayant fait la pluie et le beau temps sur presque toutes les plateformes, dont l’Amiga, la Sega Genesis et la Super NES, celui-ci a pavé la voie aux jeux de type “cinématique“. Plus de de 30 ans plus tard, la franchise revient enfin en nous proposant Flashback 2, une suite officielle pilotée par les studios Lyonnais et Parisien de Microids. Est-ce que la suite de l’aventure de Conrad Hart réussie à nous replonger dans tout ce qui a fait de l’original un tel succès? Hum, voyons voir dans mon holocube

Au 22e siècle, alors que la paix de L’Union des Mondes règne enfin et au-delà du système solaire, une menace émerge de nouveau, cette fois-ci menée par le Général Lazarus et son invasion de Morphs. Évidemment, nous reprenons le rôle du légendaire jeune agent du GBI (Bureau Galactique d’Investigation), Conrad Hart, qui une fois de plus sera mêlé à cette guerre imminente, alors qu’il ne cherche qu’à retrouver son ami de longue date, Ian. De fil en aiguille, Conrad se retrouvera à être la proie d’une traque menée par Lazarus, une générale de l’Union des Mondes ou plutôt, ce qui semble être celle-ci. Dans un monde où les Morphs, une race extraterrestre pouvant prendre l’apparence d’humains, cherchent à envahir la planète Titan, Conrad ne pourra se fier à personne, sauf son arme animée par IA, A.I.S.H.A.

Évidemment, si vous n’avez jamais joué Flashback auparavant, quelques brides de l’histoire globale vous manqueront, mais ces dernières ne sont pas nécessaires à comprendre l’essentiel du scénario de Flashback 2. Ce dernier présente un scénario qui lui est unique, ce qui aidera les néophytes de la série à bien comprendre le jeu, malgré le petit manque de background au niveau de quelques personnages, dont Conrad. Contrairement au Flashback de 1992, Flashback 2 introduit des dialogues complets entre les personnages, ceux-ci disponibles en une variété de langues, dont le français. Le doublage est généralement très bon et réussi à capter toute notre attention, contrairement aux divers documents écrits que nous trouvons en jeu, lesquels nous nous lassons rapidement de lire en entier.

Visuellement, Flashback 2 est très beau, nous donnant de superbes effets d’éclairage et un superbe look cyberpunk. À la limite, les environnements sont tellement bourrés de détails, qu’on arrive mal à bien discerner là où on peut, ou non, mettre les pieds. À la différence de Flashback, la suite propose des environnements 2.5D qui permettent à Conrad de bouger de haut en bas et de droite à gauche, mais aussi en profondeur dans l’écran. Bizarrement, c’est ici que les mouvements sont un peu plus problématiques, alors que la détection de collision avec même les plus petits objets fait en sorte d’avoir l’impression de toujours se barrer les pieds dans quelque-chose. En phase “exploration”, ce n’est pas si grave, mais lorsque nous sommes pourchassés par des gardes ou autres entités, cela peut devenir un peu frustrants.

Et bien que ses graphismes soient superbes, Flashback 2 n’arrive pas à reproduire ce petit sentiment spécial que procurait le premier titre. Et cela est plutôt facile à comprendre: en 1992, alors que l’ère 16-Bit battait en force, Flashback est débarqué de nul part en proposant un visuel totalement différent de ce que nous étions habitué de voir. Inspiré de la technique par rotoscopie de Prince of Persia (1989) avant lui, le jeu mettait de l’avant des animations de personnages qui avaient enfin l’air plus réalistes, le tout dans un univers cyberpunk nous étant raconté au travers d’une trame cinématique jusque là encore jamais vue. C’était grandiose! De nos jours, provoquer ce même effet chez les joueurs est beaucoup plus difficile et Flashback 2 n’arrive tout simplement pas à s’illustrer ou sortir du lot comme l’avait fait son prédécesseur.

Et c’est dommage, car bien que les graphismes soient en général très bien, le jeu souffre d’un dégâts de petits problèmes techniques qui font en sorte d’avoir beaucoup de difficulté à l’apprécié comme il se devrait. En premier lieu, il y a la mécanique basique du gameplay qui rend la partie plutôt tiède et sans saveur. Pendant toute la partie, les deux majeures choses que nous aurons à faire, seront d’aller d’un endroit A à B, récupérer un objet ou parler à une personne, le tout entrecoupé par divers affrontement avec les Morphs et autres créatures. Les portions d’exploration s’avèrent plus intéressantes, car bien qu’elles comportent leurs lots de bogues, elles sont toujours plus amusante que les segments de confrontations. Malheureusement, il ne faut pas non plus vous attendre à y faire de grandes découvertes excitantes, les Med Kits, textes et cartes d’accès étant les seules choses que vous trouverez.

Ce qui tue malheureusement l’expérience de jeu de Flashback 2, ce sont les combats. Conrad n’est armé que de son arme intelligent A.I.S.H.A et en aucun moment il sera possible de pouvoir améliorer celle-ci. Ça aurait été bien d’intégrer une forme de personnalisation/amélioration à notre arme, ce qui aurait apporter une forme de satisfaction/gratification à force d’évoluer en jeu. Plus tard dans la partie, A.I.S.H.A pourra utiliser un tir secondaire, celui-ci dans une variété de 3-4 différents types de projectiles. Bien que ce soit une bonne chose, il reste que c’est dans la mécanique de combat elle-même que Flashback 2 perd tout son lustre.

En premier lieu, les ennemis apparaissent souvent de nul-part, ce qui devient vite agaçant. Deuxièmement, notre arme ne comprend que 20 coups et en aucun moment cela ne changera. Conrad pourra se déplacer librement dans les environnement à l’aide du stick de gauche, alors que le stick droit permettra de viser les cibles. Malgré tout, j’ai bien aimé ce schéma de contrôle, qui donne une certaine impression de jeu de type “twin-stick shooter“. Par contre, c’est dans la précision des contrôles que réside le cœur de la déception envers Flashback 2 et ce, autant pendant les combats, que dans les phases d’exploration. Tenter de viser les ennemis et voir que plusieurs coups manquent la cible alors que notre viseur est réellement bien centrer sur notre cible, tend à nous faire serrer les dents. Encore plus vrai lorsque les tirs ennemis ne semblent jamais nous rater et que notre barre de vie fond comme neige au soleil. Pour aider, Conrad peut compter sur un bouclier d’énergie ainsi que sur des roulades d’esquives, ces dernières capacités étant utiles, mais limitées.

Le bouclier ne durera qu’un court temps et devra se recharger avant d’être utilisé de nouveau. C’est un peu le même son de cloche pour les tirs alternatifs, alors que nous ne pourrons les utiliser que pendant un court laps de temps avant de retomber avec notre tir primaire. Dans l’ensemble, les affrontements sont tellement décevant et non-excitants, qu’à chaque fois qu’il s’en présente un, le premier réflexe qui nous vient est de dire: “Ah non, pas encore…“. Et comme des affrontements surgissent de façon assez régulière, on s’en lasse plutôt très rapidement.

Ajoutez à ceci toutes sortes de bogues techniques et vous obtenez ici une expérience de jeu qui est très loin de celle que vous attendez d’une suite au légendaire jeu de Delphine Software. La navigation dans les environnements est elle aussi un peu frustrante, en raison des divers glitches qui font en sorte que Conrad se retrouve souvent prisonnier entre des caisses de bois, entre les couches d’un plancher ou même, carrément en dehors des graphismes! À 2 ou 3 reprises, j’ai du relancé ma partie depuis la dernière sauvegarde, étant incapable de m’échapper ou de trouver une sortie, piégé par cet ineffable bogue. Les points de sauvegarde pouvant êtres assez espacés les uns des autres, c’est fâchant de devoir reprendre un longue portion du jeu à cause de problèmes techniques. Et ça, c’est sans parler des moments où Conrad tombera dans le vide après avoir passé à travers un plancher, le tout l’expédiant à sa mort illico! C’est vraiment amusant……….. #NOT.

En conclusion, si vous cherchiez une aventure campée dans la nostalgie de vos souvenirs du Flashback original de 1992, vous risquez d’êtres déçus par ce qu’offre Flashback 2. Bien qu’il soit beau et offre de bons textes et dialogues entre les personnages, on ne peut qu’êtres abasourdis par le manque de lustre de celui-ci et l’incroyable quantité de bogues techniques. Et tout ça, sans vous raconter les inacceptables baisses radicales de performances lorsque l’écran se retrouve trop bondé d’ennemis à la fois. Ça rame tellement, que ça en devient injouable. Et pour ajouter une cerise sur un sundae déjà peu appétissant, le tout dernier niveau du jeu se transpose soudainement en une mission contre-la-montre entièrement 3D, laquelle est tout simplement exécrable dans tous les aspects.

Bref, j’aurais aimé avoir de meilleurs mots à l’endroit de Flashback 2, mais si vous cherchez une expérience de jeu qui s’approche plus du classique de 1992, je vous conseille fortement d’opter pour le superbe Lunark de Canari Games.et de passer votre tour sur Flashback 2. Surtout au prix très élevé de près de 55$ CAN, ce qui est beaucoup trop pour ce qui nous est proposé pour le moment…

Verdict

Test de jeu - Score 4

  • 50%

    Visuel

  • 70%

    Audio

  • 30%

    Gameplay

  • 30%

    Rejouabilité

Ce qu'on aime beaucoup
  • Beau visuel en général
  • Bonne qualité des dialogues et du doublage
  • Bons designs des niveaux
Ce qu'on aime moins
  • Les séquences à moto entre les villes
  • Grand manque de précision des contrôles
  • Combats ennuyants et répétitifs
  • Immense présence de bogues, surtout de collision
  • Problèmes d’optimisation des performances créant des ralentissements
  • La dernière mission est totalement ratée

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur Xbox Series et PC. Il sera également offert en début 2024 sur PS4, Xbox One et Switch.

Vous voulez soutenir la chaîne?

► Achetez vos jeux vidéo sur Amazon: https://amzn.to/3yALu9L

Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

Voir tous les articles

Ajouter votre commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Soumettre votre critique

Vous aimeriez apporter vous aussi votre avis sur un jeu vidéo que nous avons faits? Donnez votre note et nous la partagerons à tous.

Voici mon pointage

Si vous désirez soutenir la chaîne…