Studio: Pieces Interactive | Éditeur: THQ Nordic | Parution: 20 mars 2024 | Genre: Aventure / Horreur | ESRB: M17+ (Mature, 17+) | Disponibilité: PS5, Xbox Series, PC | Format(s): Physique & Numérique | Langue(s): Français parlé & écrit | Durée: 10+ heures | Prix: 59,99$ CAN

Revivez l’aventure originale de 1992 d’Edward Carnby, dans une toute nouvelle vision de celle-ci !

Merci à THQ Nordic qui nous a gratuitement remis un code afin de pouvoir faire la couverture médiatique et le test de ce titre. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Le classique de 1992 ré-imaginé avec brio

Développé et publié par Infrogrames en 1992 sur MS-DOS, Alone in the Dark fût le premier titre à faire naitre la catégorie “Survie-Horreur” en 3D. Celui-ci eut un tel succès, qu’il fût porté sur d’autres plateformes et par la bande, pava la voie à Capcom pour donner naissance à une série Survie-Horreur aujourd’hui acclamée de tous: Resident Evil. Malgré que la franchise Alone in the Dark reçut d’autres titres dans la série, dont l’excellent Alone in the Dark: The New Nightmare en 2001, disons que celle-ci n’a jamais réussie à s’établir au même pied d’égalité que la série Resident Evil. Aujourd’hui, grâce à Pieces Interactive et THQ Nordics, Alone in the Dark renait des cendres du titre original afin de raconter son histoire de manière ré-imaginée. Moi-même fan de cette franchise, je suis sauté à pieds joints en Louisiane afin de découvrir comment l’histoire classique de ’92 avait été revue de font en combles…

test alone in the dark edward emilyD’entrée de jeu, le scénario de l’aventure que propose Alone in the Dark demeure principalement le même qu’autrefois, à l’exception de quelques petites différences dans le déroulement des évènements. Ayant reçu un message de Jeremy Hartwood, patient du Manoir Derceto (institution pour les gens souffrant de maladies mentales), nos deux personnages principaux se dirigent en Louisiane pour découvrir pourquoi celui-ci a disparu de l’institution. Un peu à l’image de RE2, nous pourrons choisir avec quel personnage nous désirons entamer la partie, soit Emilie Hartwood, nièce de Jeremy ou Edward Carnby, un enquêteur privé engagé par cette dernière pour faire la lumière sur la disparition de son oncle. Arrivés sur place, ils découvriront peu à peu l’étrange comportement des autres patients, ainsi que des tenanciers du Manoir. Largement inspiré des œuvres de H.P. Lovecraft, dont le mythe de Cthulhu, l’aventure sera alors pavée de mystères et d’évènements paranormaux affectant la santé mentale de nos personnages. En gros, l’histoire débute sommes toutes assez lentement, mais le crescendo de celle-ci est bien ficelé est prend de la force plus on avance en jeu.

Que vous choisissiez Emily ou Edward, le déroulement de l’histoire sera sommes toutes la même, à l’exception de certaines scènes cinématiques et échanges avec les autres personnages du jeu. En termes de gameplay, tout demeure relativement identique, outre certaines armes qui différeront légèrement selon le personnage joué. J’ai fais mon premier passage du jeu en incarnant Edward, pour ensuite refaire environ deux heures de jeu dans le corps d’Emily et sans avoir terminé l’aventure avec celle-ci encore, je peux immédiatement vous dire que malgré les ressemblances, il serait tout à fait conseillé de jouer l’entièreté du jeu avec les deux personnages, peut importe l’ordre choisi. Par contre, comme la partie avec un personnage vous prendra entre 8 et 10 heures, il faudra alors vous attendre à un jeu qui vous demandera environ une quinzaine d’heures pour terminer l’histoire dans la peau de chacun des personnages. Comme beaucoup de choses se répètent, c’est un pensez s’y bien. Aussi, cela dépendra de votre type de gameplay, car comme pour les RE originaux, il sera tout à fait possible de “speedrunner” le jeu en tout juste quelques heures…

Pour revenir directement au gameplay lui-même, Alone in the Dark possède une structure Metroidvania-esque, c’est-à-dire que vous pourrez explorer divers endroits du Manoir Derceto (et ailleurs), mais que plusieurs salles seront inaccessibles tant que vous n’aurez trouvé les clés ou autres façons d’y accéder. La carte est claire et on s’y retrouve facilement, à l’exception du prochain objectif à atteindre que je trouve un peu brouillon, surtout lorsque nous n’avons pas encore trouvé X ou Y objet afin de pouvoir ouvrir un passage ou réaliser un puzzle qui bloque notre progression. En revanche, lorsque nous avons trouvé l’item requis, une pièce de puzzle verte apparaitra sur la carte nous indiquant où nous rendre pour avancer en jeu. D’ailleurs, l’équilibre entre les phases d’exploration, de résolution d’énigmes et de combats, est plutôt bien balancée, ce qui fait que notre temps dans Alone in the Dark soit très agréable.

Évidemment, comme Alone in the Dark est un jeu de “Survie-horreur” dans l’âme, il nous arrivera de devoir faire face à une multitude de créatures hideuses, issues des ténèbres. Bien que le bestiaire ne soit pas très varié, les créatures sont quand même très bien et peuvent offrir un bon défi, surtout si vous jouez en modes Normal ou Difficile. Et attention, car les plus petites bestioles peuvent s’avérer comme étant les plus coriaces, surtout celles qui peuvent voler. Et c’est peut-être ici que Alone in the Dark manque un peu de finesse. Emily et Edward peuvent trimballer avec eux des armes de tir, comme le pistolet, le fusil de chasse, la mitrailleuse et ainsi de suite, mais peuvent aussi posséder des armes d’attaque corps-à-corps, comme pics, haches, pelles, rames et bien d’autres.

test alone in the dark armes corps a corpsDans le cas des armes de tir, la maniabilité est plutôt bonne, peu importe de quelle arme il s’agit. Mais dans le cas des armes de corps-à-corps, disons que c’est peut-être un peu moins bien réussi. Pas que cela soit mauvais en soi, mais comme chaque arme de combat rapproché possède son propre poids, on ressent la lourdeur de celle-ci pendant nos attaques. D’une certaine façon, cela fait tout à fait du sens, mais même avec l’arme la plus légère, on dirait que l’élan pour frapper est très lente. De plus, il existe deux types de frappes: une légère, en principe plus rapide et une lourde, qui elle est beaucoup plus lente. Personnellement, je n’ai pas noté de différences d’impacts ou de dommages sur les créatures en y allant de frappes plus lourdes, donc j’ai principalement utilisé les coups rapides tout au long de ma partie. Il faut aussi garder en tête que ces armes ont une résistance limitée et au bout d’un certain nombre de coups, se briseront et deviendront inutilisables. Heureusement, vous en trouverez un peu partout, ce qui fait en sorte que vous aurez toujours accès à une arme de combat rapproché presque en tout temps.

test alone in the dark items lancésUne autre forme d’arme s’offrira également à vous, ceux-ci étant des armes de lancer. Éparpillés un peu partout dans les environnements visités, vous pourrez alors croiser des bouteilles d’alcool, des bouteilles prêtes comme cocktails Molotov, des roches et autres du genre. Encore une fois, une drôle de décision a été faite par les gens de Pieces Interactive tant qu’à l’utilisation de ceux-ci. Car vous pourrez les empoigner en appuyant un bouton (R2 sur PS5), mais devrez tenir celui-ci enfoncé jusqu’à ce que vous soyez prêt à lancer l’item. Il n’y pas possibilité de relâcher le bouton tout en gardant l’item en main pour l’utiliser plus loin. Vous verrez plutôt la courbe de trajectoire en tout temps, notre personnage étant prêt à lancer l’item, tout en se déplaçant d’un pas très lent. Il y a une manière de se déplacer plus rapidement, lancer prêt en main, mais cela ne semble pas fonctionner en tout temps. De plus, lorsque notre personnage est en position de tir et qu’il réussi à courir, l’effet à l’écran est un peu bizarre, ce qui donne l’impression que nous flottons dans l’air…. Ce serait à revoir à mon avis.

Par contre, au niveau des puzzles et énigmes, Alone in the Dark en offre plusieurs, ce qui est très appréciable. Certains ne demanderont qu’a trouver l’objet approprié afin de les résoudre, alors que d’autres vous feront fouiller dans les divers documents que vous trouverez, afin d’y découvrir des codes, des glyphes ou d’autres informations vous aidant à réaliser les énigmes. Vous rencontrerez également des puzzles où vous devrez trouver l’ordre logique de certaines images ou items afin de les résoudre. Dans l’ensemble, le nombre de puzzles et la nature de ceux-ci sont vraiment très bien et équilibrent adéquatement le tempo du jeu.

test alone in the dark graphismesMême si Alone in the Dark n’est pas un titre AAA à grand déploiement, la facture visuelle de celui-ci est très bonne. Les environnements sont superbement détaillés, faisant en sorte que toutes les pièces du Manoir Derceto aient leur propre identité et design. Il en est de même pour les autres endroits que visiteront Emily et Edward, quelques-uns étant plutôt morbides à souhait. La qualité des textures est très bien, malgré ce petit filigrane rétro qui a été ajouté au traitement d’image pour représenter le fait que le tout se déroule dans les années 1920-30. De plus, la modélisation de David Harbour et Jodie Comer est plutôt très bonne, malgré un petit manque de différentes animations faciales à mon avis. En gros, même si l’aventure se déroulement principalement dans les murs du Manoir, vous n’aurez pas toujours l’impression de déjà-vu, cela grâce aux nombreux sauts du monde réel au monde alternatif, et vice-et-versa, que vivront les personnages plusieurs fois dans l’histoire. Je tiens également à noter que le jeu offre deux modes graphiques qui, comme plusieurs titres de nos jours, offrent le choix entre la qualité de résolution d’image vs les performances. Personnellement, j’y suis allé en priorisant le mode Performances, le mode Qualité n’offrant pas réellement d’avantages remarquables, en plus d’être très saccadé par moments.

test alone in the dark personnagesPour bien appuyer la signature visuelle du jeu, Alone in the Dark propose un trame sonore qui sied très bien à la thématique du jeu afin de lui insuffler une ambiance qui vous gardera sur le bout de votre siège. Avec certaines sonorités sinistres qui planent en arrière-plan, le son des portes qui claquent, des forts cliquetis des horloges grand-père, craquements et autres, l’ambiance sonore aide parfaitement à nous plonger dans les mystères des endroits qui nous entourent. Il faut également noter l’excellent travail des acteurs qui ont prêtes leurs voix aux personnages du jeu, ceux étant joués avec brio. D’ailleurs, vous pourrez profiter d’un doublage entièrement en français, dialogues comme textes, ceux-ci étant tout à fait superbes. Mon seul petit bémol va à l’endroit du choix des pièces musicales. Comme l’histoire se déroule dans les années 1920s, je comprend que le style de musique des films de type Film Noir soit à propos, mais avec la thématique générale du jeu, on dirait que ce choix ne colle pas vraiment. Personnellement, j’aurais opté pour quelque-chose de plus sinistre et sombre, que des pièces qui nous donnent l’impression de prendre un scotch dans un club new-yorkais en 1925….

Verdict

Au départ, il faut dire que j’étais un peu craintif vis-à-vis cette version repensée de Alone in the Dark. Reprendre des classiques, ce n’est pas toujours simple, surtout lorsqu’il s’agit de titres d’une franchise pour laquelle la qualité de ses jeux à toujours été un peu en dent-de-scie. Heureusement, le Alone in the Dark de 2024 est à la hauteur des attentes et sans être stellaire, c’est un titre qui réussi à redorer le blason terni par certains titres antérieurs de la franchise. Maintenant, espérons que celui-ci saura trouver sa place dans le cœur des fans et faire en sorte que de nouveaux titres de la franchise émergent bientôt ou que d’autres volets de celle-ci soient également revus et ré-imaginés!

Test de jeu - Score 8

  • 80%

    Visuel

  • 80%

    Audio

  • 75%

    Gameplay

  • 80%

    Rejouabilité

Ce qu'on aime beaucoup
  • Visuel très réussi dans l’ensemble
  • Choix de personnages (Edward ou Emily)
  • Bon équilibre entre exploration, puzzles et combats
  • Ambiance sonore qui ajoute à l’expérience
  • Très bons doublages des acteurs, en français comme en anglais
  • Bon rapport qualité/durée/prix (entre 10 et 12 heures)
Ce qu'on aime moins
  • L’histoire est lente à démarrer
  • Les lancers d’objets manque un peu de travail
  • Les frappes au corps-à-corps sont relativement assez lentes
  • Petits bogues graphiques ici et là
  • Les musiques de style Film Noir ne semblent pas à leur place

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur Xbox Series et PC.

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Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

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