Préparez-vous à une courte marche, dans un dédale post-apocalyptique au scénario un peu trop trouble…
Mettre un pied devant l’autre et recommencer
2022 a été plutôt riche en jeux d’horreur divers, ce qui en a ravi plus d’un, dont moi-même! Après avoir terminé le très surprenant The Beast Inside, j’ai été interpellé par la bande-annonce du jeu EDENGATE: The Edge of Life de Hook et Digital Bros. S.P.A., un titre qui laissait présager quelque-chose de plutôt intéressant pour les fans de thrillers psychologiques/horreur. N’écoutant que mon coeur, je me suis lancé dans l’aventure afin de savoir de quoi il en retournait… voici ce que j’y ai découvert…
Retenez votre souffle….. ou pas!
La prémisse de EDENGATE: The Edge of Life est principalement ce qui fait en sorte que celui-ci soit difficile à apprécier de A à Z. Car une fois lancé dans cette très courte aventure de plus ou moins 1h30, vous n’y trouverez rien d’autre qu’un récit très trouble, difficile à comprendre, et ce même malgré les divers textes à lire ou les moments de souvenirs de l’héroïne, Mia Lorenson. Alors que la bande-annonce semblait nous diriger vers un titre d’horreur, disons que la réalité pointe d’avantage vers le jeu de type “Walking simulator” qu’autre chose, avec très peu d’interactions à y avoir.
Bon, je me trouve peut-être un peu sévère dans mes premières lignes, car EDENGATE n’est pas un citron pour autant. Par contre, il faut vraiment vous attendre à un jeu d’aventure linéaire à fond et non à un titre cauchemardesque dans lequel vous serez pourchassé par des ennemis sanglants et devrez résoudre maintes énigmes pour vous sortir de situations horrifiques.
Visuellement, EDENGATE se tire très bien d’affaires en proposant des environnements bien détaillés et qui rendent bien l’ambiance voulue pour le message du jeu (nous reviendrons à celui-ci plus tard). Les textures sont belles et réussissent à donner un certain look mystérieux au jeu. Là où le bas blesse, c’est plutôt dans le design de niveau général, alors que nous avons la nette impression de longer les murs des mêmes endroits encore et encore. Le manque de diversité des environnements est atroce et n’aide aucunement ressentir une évolution vers quoi que ce soit.
Revenons maintenant à nos moutons, soit l’histoire d’EDENGATE. Dans la peau de Mia, nous nous éveillons dans un hôpital déserté, dans lequel nous ne trouvons plus signe de vie. Au travers des corridors et des rues extérieures, Mia découvrira des messages, ceux-ci étant ses propres souvenirs. De fil en aiguille, elle devra se frayer un chemin dans les divers corridors, salles de l’hôpital et rues du cartier avoisinant, en plus de se débarrasser de longues tentacules qui bloquent son avancée vers “la sortie“. L’idée de départ est excellente, mais c’est dans l’exécution et le rendu du récit que le jeu devient tiède à mourir…
Pour bien en capter l’essence, il faudra carrément atteindre la fin du jeu, aller consulter le synopsis de celui-ci et lire sur les conditions dans lesquelles le jeu à été créé. En fait, l’idée derrière EDENGATE se veut une métaphore en soit. Une image pour illustrer le sentiment global d’isolement, de solitude, d’espoir qu’une grande partie des habitants de notre belle boule bleue a subi et ressenti ces derniers 36 mois durant la pandémie. L’idée n’était théoriquement pas mauvaise, sauf qu’en pratique, le résultat est plutôt mou et laisse les joueurs dans le néant presque total jusqu’à la fin, ce qui est un peu moche.
Si vous espériez que le gameplay soit plus intéressant, dites-vous que celui-ci est tout autant anémique que le scénario. L’exploration sera votre principale activité et occasionnellement, un petit puzzle s’offrira à vous. J’aurais aimé que ceux-ci soient un peu plus recherchés, mais outre le fait de devoir trouver des codes numériques pour déverrouiller certaines portes, il y a peu d’énigmes pour nous faire travailler les neurones. Il y a peut-être 1 ou 2 puzzles qui vous feront chercher un peu, mais ce sera à peu près les seuls…
Les autres simili-puzzles que vous trouverez dans le jeu se situent au niveau de ces grandes tentacules rougeâtres qui bloqueront votre chemin à divers endroits. Dans certains cas vous devrez naviguer à travers celles-ci afin de trouver votre chemin et à d’autres moments, vous aurez à diriger des faisceaux de lumières vers elles pour les détruire et accéder aux passages qu’elles bloquaient. Encore une fois, tout est hyper simple et jamais vous n’aurez à vous gratter le fond de tête afin de comprendre comment progresser vers le prochain point du niveau.
L’ambiance sonore du jeu est correct et les doublages sont relativement très bien. On ne ressent pas réellement de panique dans le ton de Mia, ce qui est un peu bizarre dans les circonstances dans lesquelles se trouve, mais outre cela, tout baigne. La musique est également très bien réalisée, celle-ci étant le travail de la compositrice Laryssa Okada, qui a notamment travaillée sur des titres tels que The Last of Us et Uncharted 4 pour ne nommer que ceux-ci. J’ai aussi apprécié les moments sans musique du jeu, ce qui apporte un certain sentiment de lourdeur versus ce qui se présente à nos yeux.
Bref, dans l’ensemble, EDENGATE: The Edge of Life n’est pas un mauvais jeu, mais si vous vous attendiez à un jeu d’horreur, rebroussez immédiatement chemin. Si vous aimez l’exploration pure et simple, vous apprécierez EDENGATE malgré sa très courte durée. D’ailleurs, oui le jeu est très court, mais pour un prix moyen d’environ 7$ CAN, c’est plutôt raisonnable. Maintenant, ce serait bien de voir si Digital Bros. S.P.A. pourrait nous pondre un titre plus étoffé afin de voir ce que le studio a dans le ventre…
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur Xbox One. Le jeu est également disponible sur PS4 et PC.
Vous voulez soutenir la chaîne?
► Achetez vos jeux vidéo sur Amazon: https://amzn.to/3yALu9L
Ajouter votre commentaire