Les extraterrestres sont là! Ils reviennent (encore) prendre le contrôle de la Terre! Le courageux Squad 51 saura-t-il faire face?
Merci à Loomiarts et WhisperGames qui nous ont gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
Hommage au passé
Les brésiliens du studio Loomiarts nous propose un shooter très intéressant et amusant, Squad 51 vs the Flying Saucers, s’appuyant sur un film comme en fond d’écran.
Original, l’approche se veut ouvertement fidèle à tout un pan cinématographique américain des années 50 (comme son nom l’indique), berceau de la science fiction. “Le jour où la Terre s’arrêta“, “Les envahisseurs“, “Perdus dans l’Espace” sont , entre autres, des clins d’œil à ce jeu assez loufoque dans l’esprit, contrastant nettement avec l’effet noir et blanc un peu austère (voir rebutant) dans un premier temps.
D’autres clins d’œil se font entrevoir lors de l’aventure, notamment avec un spectaculaire affrontement aérien dans le deuxième monde, rappelant, à l’évidence, “La Bataille de Hoth” du deuxième épisode de “La Guerre des Étoiles“.
Les brésiliens qui apportent une originalité visuelle
Après un Pulling no Punches du studio brésilien BrainDead Broccoli assez osé, dans le fond comme dans la forme, Loomiarts, brésilien lui aussi, offre une enveloppe visuelle pour le moins surprenante. Le studio assume tout à fait son choix et l’a respecté jusqu’au bout. Le tremblement de la pellicule, le grésillement des voix, tout est présent pour vous faire plonger dans une ambiance toute particulière que la plupart découvriront ! En effet, quel joueur, quelle joueuse pourra se targuer d’un mélancolique “c’était bien la télé en ce temps-là!“. Personne, évidemment. Le postulat artistique est donc risqué et il est possible qu’il ne fasse pas le consentement de tous.
Quoi qu’il en soit, le studio va loin, bien plus loin que les jeux dits “retro” s’arrêtant aux effets des années 80. Les jeux n’existant pas à cet époque, Loomiarts a par conséquent choisi de réaliser un film. Ainsi, nous allons vivre une expérience “cinematovideoludique“! Voilà un mot original pour une expérience qui l’est tout autant.
Quelques nouveautés quand même !
L’effet passé, l’action reprenant toute sa mesure au premier plan, nous nous retrouvons aux commandes d’un shoot ’em up somme toute assez classique, à vue horizontale, qui peut se jouer à deux joueurs.
Alors le studio, au delà de l’originalité visuelle, a voulu sortir un peu des sentiers battus dans son contenu. C’est essentiellement le système de progression qui en a profité. En effet, si la plupart des shoot, encore aujourd’hui, propose une difficulté par mode échelonné (facile – normal – difficile), Squad 51 vous offrira une toute autre approche.
Le jeu commence avec un avion sans aptitude aucune qui vous obligera à perdre assez vite mais surtout à recommencer. Et c’est là que cela devient intéressant. En fonction de votre avancée, vous gagnerez des points et des aptitudes. Ces améliorations, gagnées avec panache, se distingueront en fonction de leur type : résistance de l’avion, rapidité des armes, des vie supplémentaires, nouvelles armes.
Aussi, ce système intéressant vous ferra jouer et rejouer pour avancer. C’est comme une sorte de récompense qu’avait déjà expérimenté un jeu comme Skyforce notamment, vertical lui. Toutefois, si la difficulté s’avère dynamique en fonction de ce que vous produisez, il ne supprimera pas le challenge, rassurez-vous.
Accessible… au début
Un impressionnant premier niveau vous mettra dans le bain, vous permettant de vous familiariser avec le FMV et ses explosions pyrotechniques. Mais à partir du quatrième niveau, cela se corse. Certes, pas pour les “élites” qui le finiront en 3/4 heures mais, pour les autres, il deviendra de plus en plus ardu de progresser notamment face à certains boss, particulièrement retors.
Parlons-en de ces boss. Ils sont un indéniable point fort du jeu. Volumineux, coriace, respectueux du ton de l’époque cinématographique choisie, les boss de fin resteront pour certains en mémoire. On pourra peut-être regretter, à juste titre, qu’ils ne soient pas davantage mis en scène lors de leur arrivée.
Regrettable dans la mesure où la mise en scène a été réussie grâce au film mais aussi par ses cinématiques de très bonnes factures.
L’alliance de deux types d’expérience
Disons le franchement, il a été rare de rentrer dans l’histoire d’un jeu de ce type grâce à un film! Un scenario, des acteurs (les développeurs du studios), Squad 51 n’a pas été qu’un investissement technique pour Loomiarts. Il fallait plus : une ambition. Ce studio s’est donc associé avec la société de production cinématographique Fehorama Filmes pour allier ce jeu au cinéma.
Des explosions ubuesques, telles des feux d’artifice, aux mouvements grotesques des soucoupes volantes, rien n’a été oublié. Même les voix des acteurs, accompagnant l’aventure, ont fait l’objet d’un traitement particulier. Résultat, le décorum farfelu contraste avec la terrifiante invasion extraterrestre, ce qui une donne une atmosphère toute particulière et franchement attachante.
Un soin a été également apporté dans les musiques. Par ces musiques d’aventure, dans le ton d’un John Williams, on plonge sans retenue dans le jeu. Certes “Les envahisseurs sont là” mais plus encore, l’immersion est là, intense elle aussi.
Que lui reprocher?
En effet, la question se pose, et même après plusieurs heures, nous n’arriverons pas à mettre en défaut ce shoot. Certes, le nombre d’ennemis ne varie pas franchement, le postulat de cette difficulté dynamique pourra secouer les amateurs un peu rigides et le noir et blanc fera tourner la tête aux joueurs peu curieux.
Mais, en dépit de ces défauts assumés pour la partie visuelle, rien de significatif ne portera atteinte au plaisir vécu par cette expérience originale.
Un shoot à expérimenter
Oui, Squad 51 vs the Flying Saucers est avant tout une expérience différente. La différence n’est pas le mot d’ordre du genre et de ce type de jeu. Pourtant, il faut avouer que le studio a eu raison. Raison de tenter l’hybridation, raison de forcer l’alliance entre deux types d’expérience. Au final, ça marche car on y joue encore et encore ; n’est-ce pas la vraie marque de fabrique des bons jeux? A vous d’y répondre en prenant les commandes du Squad.
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PC. Le jeu sera lancé ultérieurement sur PS4, Xbox One et Switch.
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