Combinant le rogue-lite et le jeu de gestion, Cult of the Lamb nous plonge dans une ambiance aussi sympathique que glauque tout en causant la surprise avec ses possibilités nous permettant de développer notre propre culte satanique.
Merci à Devolver Digital qui nous a gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
Un culte pour les éliminer tous
Nous avons déjà eu des jeux à thématique religieuse. Il existe même un jeu de réalité virtuelle nous permettant d’incarner le pape en personne ! Or, ce qui s’est peu vu est un jeu nous donnant l’occasion de personnifier un gourou de secte.
C’est ce que propose Cult of the Lamb, un jeu indépendant des brillants créateurs de Massive Monster. À la base, vous êtes la dernière créature d’une race offerte en sacrifice à quatre divinités. Toutefois, un dieu surnommé Celui qui attend vous ressuscitera en vous imposant une condition : développer un nouveau culte en son nom. Avec cette thématique de départ, vous aurez la lourde tâche de recruter des adeptes, prononcer des sermons et développer votre campement afin de plaire à cette divinité tout en la vengeant des autres dieux l’ayant fait prisonnière.
Rarement a-t-on vu un jeu mélanger aussi habilement deux styles pourtant opposés. Dans la portion rogue-lite, vous vous aventurerez au sein de donjons aléatoires afin de récolter des ressources et recruter des adeptes. En chemin, vous massacrerez vos ennemis à l’aide des armes, sorts et cartes de tarot qui vous seront conférés au hasard. Précis et rapides, les combats s’avèrent satisfaisants tandis que la structure des donjons encourage à y revenir pour mener à bien nos quêtes. En revanche, Cult of the Lamb ne possède pas la difficulté ni même la durée de vie de la majorité des rogue-lites offerts sur le marché.
Lorsque vous ne serez pas dans les donjons, vous devrez vous occuper de votre campement. Pour cela, vous aurez à construire des installations de différentes natures afin que votre culte prenne de l’expansion. Puis, vous devrez veiller à ce que vos adeptes mangent, ne tombent pas malades et conservent la foi en votre nouvelle religion. Advenant que vous négligiez l’une de ces facettes, vos adeptes pourraient mourir ou se rebeller et quitter votre culte en emportant avec eux d’autres de leurs semblables.
Cette portion de gestion occupe une place à la fois centrale tout en n’étant pas trop accaparante. La gestion du campement demeure simple, ce qui la rend également addictive. En effet, voir son culte progresser, prendre soin de ses adeptes, améliorer ces derniers et construire un camp à l’image du culte satanique que l’on souhaite développer est gratifiant. Qui plus est, le jeu nous encourage à employer des méthodes peu orthodoxes en exploitant nos adeptes. Vous pourrez notamment les sacrifier au nom d’une doctrine ou carrément les assassiner s’ils se rebellent et sèment le trouble. Croyez-moi, un plaisir sadique vous accompagnera au fur et à mesure que vous ferez grossir votre religion !
En revanche, la portion gestion de Cult of the Lamb manque quelque peu de chair autour de l’os. Le campement est relativement petit et le nombre de constructions est limité. Certes, récolter de la foi et s’en servir comme expérience pour améliorer notre campement ainsi que notre personnage est intéressant, mais on sent qu’on aurait pu étendre les possibilités conférées par Cult of the Lamb afin de développer un culte encore plus peaufiné.
D’autre part, le jeu contient sa part de bogues irrésolus. Outre les bogues d’affichage, d’autres pourraient vous empêcher de progresser dans votre partie ou vous limiter dans vos quêtes en ne faisant pas apparaître certains personnages. La majorité de ces bogues seront probablement corrigés par l’entremise de mises à jour, mais pour l’heure, leur présence est dérangeante.
Qu’à cela ne tienne, Cult of the Lamb est un mixte aussi surprenant que divertissant de deux genres qui ne sont pas habituellement combinés dans le jeu vidéo. Si le jeu fait déjà l’objet d’un culte sur les réseaux sociaux, il sera intéressant de voir s’il pourra remporter des prix dans diverses catégories à la fin de l’année tant sa qualité vient heurter des titres que l’on croyait gagnants d’avance.
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur Xbox One/Xbox Series S/X. Le jeu est également disponible sur PlayStation 4/PlayStation 5, Nintendo Switch, PC et MacOS.
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