Nous l’avons attendu et espéré pendant très longtemps… Est-ce que l’attente en aura valu la peine?

Merci à Nintendo of Canada qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Un grand cru, tout simplement!

Six ans après la sortie de The Legend of Zelda – Breath of the Wild, qui a eu un vif succès, Nintendo a finalement récidivé avec l’un de ses titres phares en nous offrant sur un plateau d’argent The Legend of Zelda – Tears of the Kingdom, une toute nouvelle aventure avec le preux chevalier Link en vedette.

Depuis plusieurs décennies, cette franchise fait le bonheur des amateurs de jeux de rôle. Plusieurs, dont moi, ont grandi en traversant les différents temples pour sauver Hyrule de tous les dangers. Est-ce que, cette fois, Nintendo a relevé le défi? Après seulement une trentaine d’heures de jeux, je peux répondre tout à fait… et avec brio!

La première mise au point nécessaire à faire

Dans l’opus précédent, les purs et durs des aventures de Link ont vécu une grosse déception avec le nouveau système où nous devons prendre garde avec nos armes et boucliers, qui s’usent et se brisent au fil de leur utilisation. Aussi bien le mentionner au départ : oui, cette façon de faire est toujours en place, tout comme celle où il faut cuisiner nos plats pour retrouver la santé ou obtenir des immunités au froid, par exemple.

Oui, des fois, ça devient un irritant, car gérer notre inventaire ou, encore, s’assurer d’avoir une variété et une quantité d’armes suffisantes pour s’attaquer à une mission, ça peut demander plus de gestion. En ce qui me concerne, ça ne m’a pas gêné avec Breath of the Wild, donc le contraire aurait été surprenant avec Tears of the Kingdom. Parce que, au final, il y a beaucoup trop de points positifs à savourer pour bouder le jeu en raison de cet aspect.

Une aventure qui démarre sur les chapeaux de roues

Dans Tears of the Kingdom, on retrouve donc Zelda et Link, qui enquêtent sous le château d’Hyrule sur un événement qui inquiète dans le royaume. Leur découverte met au jour un gros danger potentiel et les deux protagonistes sont séparés par la force des choses.

Link est sauvé de justesse et est catapulté dans les cieux, où il découvre un royaume plutôt inconnu jusqu’à maintenant. Il doit donc désormais retrouver la princesse tout en essayant de comprendre le mal qu’il doit combattre pour sauver Hyrule.

À la base, le scénario semble assez conventionnel, mais il suit la ligne narrative que l’on connaît déjà avec une bonne majorité de jeux dans le genre de la franchise. Il reste que très vite, on embarque rapidement dans cette aventure où, dans la narration principale, on doit suivre deux embranchements qui s’entrecroisent astucieusement!

Un bras qui ouvre un monde de possibilités

Pour l’aider, cette fois, c’est un nouveau bras qui vient l’aider. La fameuse tablette utilisée dans Breath of the Wild est toujours là, mais beaucoup moins présente comme outil de travail.

Le bras, quant à lui, lui permet d’apprendre des pouvoirs spéciaux et plutôt originaux, comme la possibilité de coller des objets pour fabriquer, par exemple, un bateau ou une nouvelle rampe d’accès. On peut également apprendre à fusionner des objets aux armes pour augmenter la puissance ou passer à un étage supérieur dans un temple en traversant le plafond… entre autres!

Ces pouvoirs ajoutent beaucoup de charme à Tears of the Kingdom, on s’en aperçoit rapidement! Les concepteurs ont beaucoup misé sur ceux-ci afin que l’on progresse dans l’aventure, ce qui nous incite à utiliser notre créativité pour résoudre diverses énigmes.

On se prend vite au jeu et rapidement, on apprend à regarder autrement notre environnement pour utiliser tout ce qui nous tombe sous la main pour parvenir à nos fins!

Un monde ouvert riche en possibilités, où c’est plaisant de se perdre

Si Breath of the Wild nous a charmé avec son monde ouvert où on peut avancer à notre guise, la magie est la même avec Tears of the Kingdom. J’ai même eu l’impression que cette fois-ci, c’était encore plus plaisant de sillonner Hyrule pour l’explorer en profondeur. Le terrain de jeu est très vaste et il est facile de dévier de notre objectif pour se perdre et accomplir plein de tâches connexes.

Contrairement à certains jeux de rôle où on peut décider de s’en tenir à jouer le fil conducteur de l’histoire principale pour réussir, il est avantageux, voire essentiel, de ne pas suivre une progression linéaire dans Tears of the Kingdom. Ça nous permet de découvrir des cavernes avec des ingrédients ou minéraux importants pour avancer dans l’histoire. On peut aussi tomber sur un sanctuaire (comme dans Breath of the Wild) pour accomplir des missions et obtenir des lueurs bienfaisantes, importantes pour gagner de l’endurance ou des précieux réceptacles de cœur.

Tears of the Kingdom encourage donc la liberté de se promener à notre guise et l’observation de ce qui nous entoure pour déceler un potentiel d’ajouter des éléments importants à notre inventaire! L’autre grande richesse de cette aventure, ce sont les différents personnages que l’on rencontre sur notre chemin.

On peut penser, entre autres, aux petits Korogus qu’il faut dénicher (plus de 900 en tout!) Et qui sont de retour avec leur grand frère Moïa, qui nous permet d’augmenter le nombre de cases en inventaire pour nos armes de poing, arcs ou boucliers. Beetle est toujours là à se promener avec sa boutique ambulante dans les différents relais.

Les personnages classiques comme les Piafs, les Gerudos et les Zoras sont toujours de la partie pour nous épauler dans notre combat contre le mal. Dans nos déplacements, il est important de surveiller les habitants d’Hyrule qui peuvent nous demander un coup de main pour des tâches plus ou moins complexes, avec récompenses à portée de main. C’est ce qui fait de Tears of the Kingdom un jeu très riche : il y a toujours quelque chose à faire!

Le retour des temples

Nintendo a tout de même été sensible à une demande de ses fans, si on compare avec Breath of the Wild, alors que les temples ont de nouveau une place de choix dans l’aventure. À l’image d’Hyrule, ceux-ci sont vastes et font appel à notre progression et notre capacité à penser en dehors de la boîte pour ramasser les différents trésors et affronter le boss final.

J’ai adoré cet aspect et plus tôt que tard, j’ai été coincé devant un casse-tête qui, pour être résolu, m’a demandé plus de réflexion que que je m’y attendais! Tout a été pensé avec minutie pour ne pas nous donner la solution toute prête dans le bec!

J’ai vanté plus haut le fait que se perdre dans Hyrule est payant et amusant, mais lorsque l’histoire nous impose une progression plus linéaire, comme se rendre à un temple, j’aurais aimé que ce soit un peu mieux dosé. La hâte de m’attaquer au premier temple était grande, mais un peu refroidie par le chemin de près d’une heure pour m’y rendre!

Une véritable œuvre d’art facile à jouer

Que ce soit sur le plan visuel ou audio, Tears of the Kingdom est une très grande réussite. Les images sont superbes et le niveau de détail dans chaque brin d’herbe, les animaux ou les cavernes est époustouflant. Il arrive que, devant la beauté du paysage, on se sent obligé d’arrêter un instant de plus pour admirer un coucher de soleil et Hyrule dans toute sa splendeur!

Quant à la musique, on sent que le travail est très bien fait, mais c’est lorsqu’on prend le temps de jouer avec des bons écouteurs que l’on se rend compte de l’ampleur du travail accompli. Tous les bruits de la nature, l’essoufflement de Link après un effort physique ou la musique plus dramatique des boss, ça amplifie facilement le plaisir de jouer. Quant au gameplay, le jeu est bâti pour apprendre et maîtriser facilement les diverses commandes et pouvoirs qui sont à la disposition de Link pour avancer.

Le verdict

Aux derniers Game Awards, Legend of Zelda – Tears of the Kingdom a reçu son premier prix pour le titre de jeu le plus attendu en 2023. Un honneur pleinement mérité et quand on regarde le résultat, l’attente a valu la peine! On parle ici d’un jeu qui, pour réussir l’histoire principale, demandera une centaine d’heures de plaisir… mais plusieurs autres pour tout ratisser Hyrule et obtenir des trésors plus rares et précieux!

Le scénario est bien ficelé et c’est facile d’embarquer dans l’histoire pour nous attaquer aux aspects importants de l’histoire. On reste surpris de voir le temps défiler sous nos yeux et se désoler de devoir prendre une pause de Tears of the Kingdom pour retrouver le quotidien! Bref, on a ici, sous la main, une grande réussite de Nintendo et un candidat très fort pour le titre de jeu de l’année en 2023!

Test de jeu - Score 9.5

  • 95%

    Visuel

  • 95%

    Audio

  • 95%

    Gameplay

  • 100%

    Rejouabilité

Ce qu'on aime beaucoup
  • La vaste étendue du monde d’Hyrule qu’il faut explorer
  • Le superbe scénario qui attise rapidement l’intérêt du joueur
  • Les possibilités quasi-infinies qui ajoutent à la durée de vie du jeu
  • La facture visuelle et auditive qui sont irréprochables et près de la perfection
Ce qu'on aime moins
  • Les puristes seront déçus par le retour des armes qui s’usent et des recettes à faire
  • Il y a parfois quelques longueurs dans le jeu

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Christian Matte

Fièrement originaire de l’Abitibi-Témiscamingue, Christian aime utiliser sa plume pour partager sur ses passions! Il est reconnu pour celle sur le hockey, mais il entend bien écrire avec nous sur son autre passe-temps favori, le gaming. S’il est toujours volontaire pour quelques courses à Mario Kart, il affectionne particulièrement les RPG!

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