Seul dans une maison hantée ça vous tente?… alors c’est par ici!

Merci à Space Lizard Studio et Thunderful Publishing qui nous ont gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free

C’est parti pour la maison fantôme

Paper Cut Mansion , de Space Lizard Studio, est pour le moins curieux. Papier, carton et colle vous accompagneront tout au long de cette aventure pour le moins décalée. Malgré son côté déjanté  offre néanmoins un roguelike tout à fait intéressant pour cette fin d’année. A vous de rentrer dans ce manoir défraîchi, effrayant qui cache un mystère. En tant que policier, vous aimez ces mystères, et en tant que joueur passionné vous aimez déjà cette ambiance qui vous rappellera, qui sait, le feu et néanmoins génial : “Alone in the Dark”.

Mais ici pas de 3D révolutionnaire. On se contentera d’une atmosphère à la « Cluedo », vue de dessus tout à fait stimulante, où l’ouverture de chaque porte nous sert le cœur ! En effet, tout est possible dans ce manoir, de l’imaginable à l’inimaginable.

Un univers carton-pâte

Cet édifice victorien de carton-pâte regorge de pièces à fouiller, à farfouiller pour glaner ça et là de multiples objets qui vous serviront de nombreuses façons. Le mobilier, les murs, les sols et les divers environnements sont suffisamment variés pour ne pas créer l’ennui. Correcte techniquement dans l’ensemble, ces visuels vous mettent au cœur de l’action. De nuit avec une lanterne ou armé d’un fusil pour une chasse aux fantômes, dans les deux cas, le rendu visuel, avec ses effets de lumières et de couleurs, est globalement convaincant.

Il faut rappeler que le studio Space Lizard, aux commandes du développement, ne se compose que d’une poignée d’italiens sûrement tous plus ou moins « allumés » 😊. On notera que les studios transalpins ne sont pas avares en imagination ces derniers temps notamment avec des jeux comme The Darkest Tales récemment testé.

Revenons dans l’antre du diable… ou peut-être de notre conscience… Les graphismes se mettent en scène par l’intermédiaire de diverses cinématiques affichant l’histoire de notre personnage. Une histoire qui arrive au compte-goutte. Bien réalisées aussi, elles sont également accompagnées de musiques inspirées.

Un univers musical effrayant

Coté son justement, c’est, d’une manière générale, plutôt satisfaisant. Les musiques sont glaçantes (ou stimulantes selon chacun), les screamers sont intimidants et les voix, en arrière-plan sonore, remplissement également bien leur rôle. On pourrait même se rappeler d’un 7th Guest avec cette voix ténébreuse narrative intervenant d’outre-tombe ! 

Les Italiens ont réussi leur mission d’immersion dans ce repaire pour le moins macabre. Mais cela ne suffirait pas pour nous faire explorer ce manoir, bien mis en valeur soit-il. Alors, les transalpins ont trouvé plusieurs pistes de gameplay.

Des bonnes pistes

Tout d’abord le manoir s’explore sous deux autres dimensions. Chacune d’entre elles redessinent les éléments d’environnement et il sera bien souvent obligatoire de passer d’une dimension à l’autre pour trouver des items et progresser dans l’aventure, tout en survivant dans chacune en protégeant la barre de vie dédiée. 

La première, la plus glauque, est la dimension reptilienne. Les lieux deviennent un repère de spectres en tout genre à éliminer et survivre dans un tel lieu ne sera pas facile. Mais il sera néanmoins incontournable de rentrer dans ces zones de combat pour rapporter des indices dans la réalité. Fusil en main, il faudra exterminer diverses créatures maléfiques qui manifestement vous en veulent. La difficulté peut être assez compliquée dans ces phases combattives. Les fantômes arrivent de toute part et vous harcèleront tant que vous n’aurez pas quitté ces lieux hostiles.

La deuxième est une zone froide et sombre : le limbex. La mort est là aussi, mais vous grignote à petit feu, ou plutôt à petit froid. Votre barre de vie, indépendante de celles des autres dimensions, diminuera petit à petit dans un froid démoniaque. Aussi, ce compte à rebours vous obligera à ne pas trainer pour découvrir la solution d’une énigme ou un objet à rapporter à un personnage. Cette tension arrive à donner une vraie dynamique au titre.

Des quêtes, des personnages pittoresques

Aussi, ces quêtes, ces énigmes sont proposées par divers personnages tous plus ou moins fantasques. Les demandes des habitants du manoir ne sont toutefois pas toutes obligatoires. Même si elles sont facultatives, elles sont néanmoins fortement recommandées. Et c’est un autre point positif du jeu. Ces quêtes réussies permettent d’améliorer le personnages sous quatre axes : l’attaque, la défense (pour le combat), la réflexion (ouvrir des coffres) et l’endurance pour dynamiser votre personnage un peu engourdi à la manette au départ.

Tout cela offre un panorama divertissant et franchir les mondes, les fameuses portes parlantes, se fait agréablement mais aussi avec une difficulté croissante. De monde en monde, les quêtes se complexifient, ce qui vous obligera à faire de plus en plus de va et vient dans des lieux de plus en plus étendus. C’est peut-être là que ca coince un peu.

Quelques défauts tout de même

En effet, ces va et vient finissent par alourdir le gameplay et éroder le plaisir. De la réussite d’une mission à la validation, il faut courir à travers tous les dédales, et cela se fait avec de longues minutes pour rapporter finalement l’objet au personnage demandeur. Était-ce vraiment obligatoire pour accomplir une quête ?

Ces longs déplacements s’accompagnent également d’une jouabilité laborieuse par moment et surtout aux mauvais moments. Prenons les combats : il n’est pas toujours aisé de viser avec la manette les zombies et autres fantômes car le ciblage est lent. Résultat, la frustration se ressent de plus en plus au fur et à mesure des heures de jeu, générée par une difficulté inutile liée à la jouabilité. Dommage.

Autre point, les bugs. La aussi, pas mal frustration lors du test ; on a relevé un certain nombre de problème visuel, notamment des freezes, voire des écrans noirs. Péchés de jeunesse.

Mission réussie

En dehors de ces petites malédictions, le sentiment d’une belle découverte prévaut tout de même au bout de plusieurs heures de jeu. Divertissant, amusant, avec du défi, ce roguelike offre de nombreux gameplay, plusieurs fins possibles, le tout dans une ambiance morne franchement réussie. Un jeu à conseiller.

Verdict

Test de jeu - Score 7.5

  • 75%

    Visuel

  • 75%

    Audio

  • 80%

    Gameplay

  • 70%

    Rejouabilité

Ce qu'on aime beaucoup
  • L’ambiance est là!
  • Des énigmes bien conçues
  • Nombreuses quêtes
Ce qu'on aime moins
  • Des va et vient lassants
  • Quelques bugs

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PC. Le jeu est aussi disponible sur Xbox Series, Xbox One, PS5, PS4 et Switch.

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Frédéric Bouquin

Toujours à la recherche de sources positives il aime rire, comprendre et transmettre. Passionné d’Histoire, de géopolitique et de musique il est épanoui dans sa vie de papa comme dans sa vie professionnelle. Depuis 40 ans déjà il vit un attachement fidèle avec le jeu vidéo notamment les jeux de stratégie.

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