Studio: Hello Games | Parution: 9 août 2016 | Genre: Aventure et exploration | ESRB: T (adolescents 13 ans + | Disponibilité: PS4, PC | Format: Numérique et Physique | Langue: Français | Durée: n/d
Voilà près de 3 ans, le studio Hello Games de Sean Murray promettait mers et mondes aux gamers avec son titre No Man’s Sky, qu’il annonçait comme étant rien de moins que révolutionnaire. J’ai mis le cap sur cette galaxie du nom de « Grande-Promesse » proposée par le développeur et voici ce qui retourne de mon temps passé à explorer une infime partie de ce titre prometteur, du moins, en surface…
Vous préférez regarder notre test vidéo de No Man’s Sky? C’est plus bas sur cette page. 🙂
Plaisir aléatoire
L’univers proposé dans No Man’s Sky est entièrement généré aléatoirement, mais de façon mi-contrôlée par Hello Games. De cette façon, le studio tente de titiller la curiosité d’explorateur du joueur et de l’attirer vers un voyage de galaxie en galaxie afin de découvrir les nombreux mondes dont NMS regorge.
En surface, c’est très impressionnant. Réellement. L’immensité de l’univers et de son effet d’infinité est palpable. Les déplacements de planète en planète et de galaxie en galaxie provoquent un réel sentiment de n’être qu’un grain de sable dans le vaste océan. Mais est-ce intéressant et enivrant? Hum, je dirais que mes sentiments sont plutôt assez partagés.
D’un côté, c’est merveilleux de visiter autant de diversité et de ressentir un pseudo effet de surprise chaque fois que nous mettons les pieds dans un nouveau monde. Mais cela cache malheureusement un petit problème : la redondance. Le rendu procédural, c’est bien, mais il semblerait que les algorithmes mis de l’avant par Hello Games fassent en sorte que tout ce que nous visitons soit toujours du pareil au même. Qu’il s’agisse d’environnements, de la flore ou encore, de la faune, on a toujours l’impression de vivre un « copié/collé » à grand déploiement.
La quête du savoir
Voici le principal problème de No Man’s Sky : son manque de profondeur et de but ultime. On peut trouver un certain plaisir à aller d’un bout à l’autre de l’univers et découvrir les planètes l’une après l’autre, mais sans réelle source de motivation, ce n’est pas très stimulant. Du moins, si vous êtes le type de joueur qui aimez vivre l’expérience d’un jeu en étant motivé par l’atteinte d’un dénouement quelconque, vous n’y trouverez pas du tout votre compte.
25 heures plus tard, je commence à peine à comprendre que ce qui semble être une forme de quête principale soit en lien avec ce qui se trouve au centre même de l’univers. Après m’y être intéressé de plus près, je vous affirme que le parcours vers cette destination apporte plus de satisfaction que la simple exploration de planètes ici et là.
La découverte d’anomalies spatiales, de trous noirs et d’Interfaces Atlas offre beaucoup plus de satisfaction au joueur malgré le fait que les chemins pour arriver à eux soient construits de longues séries de recherches plutôt monotones et répétitives. Néanmoins, nous y récoltons une certaine dose de plaisir.
Et les objectifs alors?
L’expérience No Man’s Sky pourrait être décrite comme suit : voyager, découvrir, analyser, miner, répéter. L’un des objectifs premiers lorsque l’on met le pied sur une nouvelle planète, est d’en recenser le contenu. Tout ce qu’on y découvre est alors répertorié et nous permet de garnir notre journal de découvertes.
Il nous est ensuite possible de mettre celles-ci en ligne, mais le jeu ne comptant pas de réel mode en ligne, cela ne nous sert à rien d’autre qu’à accumuler des crédits qui eux nous servent de monnaie d’échange par la suite. D’ailleurs, il est possible de renommer toutes nos découvertes, mais comme les noms que nous leur attribuerons ne pourront être vus par d’autres personnes que nous-mêmes, ça demeure une option de jeu intéressante, mais un peu inutile.
À l’aide de notre scanneur, nous pouvons balayer les environs afin d’y découvrir des abris, avant-postes, monolithes, temples et autres trucs du genre. Sans devenir de réels objectifs, la découverte de ceux-ci nous permet d’y voler afin de voir ce qu’ils renferment d’intéressant. Ici encore, nos découvertes sont rarement épatantes, sauf lorsque celles-ci nous permettent d’apprendre de nouveaux mots des 3 dialectes extraterrestres parlés dans le jeu.
J’ai bien aimé ce dernier aspect, car la découverte de ces mots m’a permis de comprendre les réels besoins de certaines créatures rencontrées et de pouvoir faire les bons choix lorsque j’étais mis face à certaines énigmes. On a soudainement envie de faire un effort de recherche afin de trouver les Pierres de Savoir, temples et autres sources qui nous transmettent et inculquent de nouveaux mots.
Cela dit, il n’y a pas de réelles missions, à part quelques rares moments où nous devons vraiment effectuer certaines tâches pour progresser. Par exemple, pour trouver des ressources spécifiques à la réparation de notre vaisseau en début de partie afin de pouvoir quitter la planète sur laquelle nous nous sommes écrasés.
Crafting power!
Voici ce qui occupe une grande partie de notre temps dans No Man’s Sky: Miner des ressources! À l’aide de notre Multi-Outil (qui sert également d’arme), nous devons extraire la matière première de diverses sources. Ces ressources peuvent être stockées dans notre combinaison et à bord de notre vaisseau, avec la possibilité de transférer les stocks de l’un vers l’autre pour gérer l’espace. À l’aide de ces ressources, nous pourrons fabriquer un tas d’objets utiles et aussi, troquer ceux-ci contre des crédits supplémentaires.
Miner les ressources est une activité obligatoire dans le jeu. Car que ce soit pour notre combinaison, notre vaisseau ou notre Multi-Outil, ceux-ci fonctionnent tous à l’aide de l’énergie procurée par les ressources et nous devons constamment les recharger.
Les ressources servent également à créer des technologies qui permettent d’obtenir de meilleurs équipements, allant de la meilleure protection contre les environnements hostiles des planètes, aux divers bonus du rayon d’extraction du Multi-Outil. Règle générale, c’est satisfaisant de miner les ressources afin d’améliorer son équipement.
À la découverte de l’univers
Lorsque vous aurez réussi à réparer le système de propulsion du vaisseau et que vous aurez enfin gagné l’espace, votre quête d’un système d’hyper propulsion débutera afin de pouvoir voyager d’une constellation à une autre. Une fois ce système acquis, vous pourrez accéder à la carte des étoiles et des galaxies vers lesquelles vous pourrez vous déplacer en vitesse grand V.
C’est une fois que vous aurez fait votre premier long voyage que vous découvrirez vos premières anomalies et stations spatiales ainsi que les anomalies et Interfaces Atlas. Ces rencontres vous offriront de belles possibilités dont celle de choisir de suivre le chemin vers le Centre de l’Univers, ce qui semble être le point culminant de No Man’s Sky.
Les déplacements entre galaxies se font de plusieurs façons et le tout est assez bien réalisé. Par contre, une fois que vous aurez découvert votre première anomalie spatiale et que vous y aurez fait un arrêt, vous ne pourrez plus revenir en arrière et retourner vers vos anciennes galaxies et planètes découvertes. Du moins, je n’ai pas encore trouvé comment y arriver… Cela aurait été génial, puisqu’à l’aide d’améliorations découvertes plus loin en jeu, j’aurais été en mesure de revenir cartographier ma première planète à 100%.
Pour les grands explorateurs seulement
No Man’s Sky est un superbe effort à nous proposer un jeu aux proportions démesurées. Son système de création procédural rend le jeu pratiquement infini, mais déçoit un peu par ses résultats souvent ordinaires et sans grande saveur. L’histoire du jeu semble presque qu’inexistante, ce qui n’aide pas à soutenir notre intérêt au-delà de 25-30 heures de jeu.
Il ne s’agit aucunement d’un mauvais jeu, mais No Man’s Sky n’est simplement pas un “Everybody’s Game“. Les amants de Minecraft ou Terraria y trouveront certainement plus de plaisir que les fans de jeux plus linéaires et très orientés sur une histoire telle qu’Uncharted 4 par exemple.
Je lève tout de même mon chapeau à Sean Murray et Hello Games pour la tentative, car à la source, l’idée au centre de No Man’s Sky, est plus que louable. Si le développeur y apporte un peu plus de contenu significatif, cela pourrait rendre le titre largement plus intéressant et l’aider à perdurer plus longtemps. En ce moment, je doute que l’intérêt du joueur puisse passer la barre du 40-50 heures de jeu, même en étant un simple amateur de “découvertes”. Le temps saura nous le dire…
[infobox style=’regular’ static=’1′]La copie du jeu a été fournie gratuitement par le développeur/éditeur. Le jeu est disponible exclusivement sur PS4 et PC.
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
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- La conduite du vaisseau
- Les effets du temps pour voyager d’un point à l’autre
- Le nombre et la variété de quêtes
- Diversité des items à créer
- Anomalies et entités Atlas
- Durée de vie presque illimitée!
- Une certaine redondance dans les mondes visités
- Histoire principale un peu décevante
- Système de navigation des menus
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