[dropcaps style=’2′]Bien que Citizens of Earth ait initialement fait l’objet d’un projet Kickstarter avorté, ce fut une bonne décision du développeur Atlus de reprendre la balle au bond afin de rendre celui-ci à terme. Ayant grandement été comparé au classique titre de SNES Earthbound, il n’en fallait pas plus pour piquer notre curiosité et nous lancer dans ce test effectué sur PS4. Voici donc le résumé de notre temps passé dans les chaussures du Vice-Président de la Terre, rien de moins!
Bon matin monsieur le VP!
Citizens of Earth nous fait sourire dès l’introduction, en nous plaçant dans rien de moins que le rôle du vice-président de la terre, fraichement élu. Le jeu ouvre sur une séquence, où nous sommes tirés du lit par nulle autre que notre mère, ce qui donne le ton au genre de personnage que nous campons. À vrai dire, nous jouons le rôle d’un raté de première, s’étant faufilé jusque dans le poste de vice président de la planète, à l’aide de beaux habits, de sa belle gueule et de sa splendide coiffure. Le summum du superficiel quoi!
Évidemment, une partie du peuple ne s’est nullement rangée derrière nous, n’ayant aucunement votée pour nous mettre en poste. C’est sur cette drôle de prémisse que nous prenons les commandes du VP afin de tenter de recruter et de rallier le plus de gens à notre cause, le tout dans une aventure qui tournera rapidement en hilarante catastrophe.[/dropcaps]
Beau costard M. le Vice-Président!
Le beau costard n’est pas seulement celui que nous portons, mais celui dont se revêt l’ensemble du visuel du jeu. Sans nous bombarder d’artifices visuels jamais vu, l’ensemble de l’habillage du jeu et le design des personnages sont superbes! Citizens of Earth emploie un style très près de celui utilisé dans Stick It to the Man, en proposant des personnages 2D évoluant dans des environnements en vue plongeante. Les couleurs sont très vivantes et l’ensemble des éléments présents à l’écran s’animent de belle façon.
Quels sont vos plans M. le VP?
Citizens of Earth est un jeu de rôle loufoque, prenant racine dans un univers plus actuel que la majorité des RPG conventionnels. Malgré cette thématique moderne, l’ensemble des mécaniques du jeu reste sensiblement identique à ce à quoi nous sommes déjà habitués.Des quêtes à faire, du recrutement de personnages dans notre groupe, des ennemis a combattre, des niveaux à gagner par expérience afin d’acquérir de nouvelles habiletés, des éléments normaux de tout bon RPG quoi!
Par contre, ce que Citizens of Earth apporte comme vent de fraicheur, se situe surtout au niveau de son scénario et du design général des personnages et créatures du jeu. Le titre d’Atlus est carrément une parodie des jeux de rôles et tout est tourné à la blague. L’humour est à l’honneur et si vous avez déjà joué un titre de la franchise DeathSpank par le passé, vous retrouverez le même genre de blagues et de dérision profonde. D’une certaine manière, l’utilisation de cet humour très bien écrit et réfléchi vient clairement apporter une touche de support au scénario global qui est plus ordinaire. Pas qu’il ne soit pas intéressant en soit, mais ne parvient pas à nous interpeller très profondément.
Se battre en riant!
L’interface de combat de Citizens of Earth est semblable à celui des vieux jeux de rôle tels que Lufia et Might & Magic et fonctionne par tour à tour. C’est ici que l’humour prend un cran de plus, en nous proposant une série d’attaques de toutes sortes, portant des noms risibles et des effets différents selon les personnages. Par exemple, notre mère compte parmi les 40 alliés possibles de recruter afin de se battre pour nous. Oui, « pour nous », car le VP ne se bat pas, mais fait plutôt faire la sale besogne par ceux qu’il recrute. Maman possède des attaques portant des noms aussi drôles que: « Sermon », Fessée, « Enguirlander » et Réprimander, en plus d’avoir des habiletés de guérison telles que: « Étreinte », « Amour » et Bisous Magiques pour ne nommer que ceux-ci.
Chacun des personnages rencontrés et/ou recrutés, arrive avec son lot de capacités toutes plus comiques les unes que les autres, autant au niveau du nom de celles-ci que des effets provoquées en combat. Une belle attention a aussi été incorporée aux combats, permettant ainsi de gagner des points d’expérience à chaque ennemi éliminé dans le combat, contrairement aux combats habituels où l’expérience est gagnée et distribuée après celui-ci. Cela permet évidemment à nos personnages de pouvoir passer de niveau en niveau, en plein combat, en apprenant de nouvelles habiletés. C’est vraiment génial!
Subtilités très plaisantes
Bien que Citizens of Earth n’ait aucune chance de révolutionner l’univers des jeux de rôle, il y a tout de même quelques petites attentions dignes de mention au niveau de certaines subtilités de celui-ci. L’une des principales attentions, est celle de pouvoir changer une myriade d’options de la partie par le biais des personnages du jeu. Ceux-ci nous permettent de changer des trucs tels que: difficulté de la partie, température météo, attribution des points des personnages, zoom de la carte et bien d’autres encore.
Certains ajustements auront des effets directs sur la partie, comme c’est le cas pour celui nous permettant d’ajuster la difficulté. Le personnage nous proposera un barre, sur laquelle il sera possible de déplacer le curseur pour choisir un niveau plus difficile ou plus facile. Selon le niveau choisi, un multiplicateur apparait sous la barre, nous indiquant les bonus ou pénalités de points d’expérience gagnés dans les combats et dans les quêtes du jeu. Cela ajoute un petit côté intéressant qui nous permet de pouvoir tenter d’accélérer notre atteinte de niveaux supérieurs via les gains plus élevés de points d’expérience.
Toujours dans les subtilités, l’expérience n’est pas seulement gagnée par le biais des combats et des quêtes accomplies, mais est aussi acquise en prenant la peine de lire les livres des bibliothèques, des écrans de télé et ordinateurs ou en inscrivant certains de nos alliés à l’école! Eh oui, pour un certain montant d’argent, il est possible d’y inscrire nos personnages afin de leur permettre d’approfondir leurs connaissances! Par contre, selon l’option choisie, l’allié devra demeurer en classe pendant toute la période requise ce qui veut évidemment dire qu’il ou elle ne fera plus partie de votre groupe pour le temps impartie. Une fois que le temps sera écoulé, vous recevrez un courriel vous disant qu’il est temps de récupéré votre ami, ce qui vous démontrera alors le fruit de ses études via ses nouvelles habiletés apprises! C’est tout à fait amusant!
Le doux son de l’humour
Vous ai-je déjà dis que Citizens of Earth comportait un humour près de celui de DeathSpank? Eh bien, je vous le réitère de nouveau! Non seulement l’humour est présent dans le design général des personnages et du visuel, mais il est également présent dans la trame sonore du jeu. Pratiquement tout les personnages parlent (qu’en anglais malheureusement) et ont une identité personnelle qui fait largement sourire. Les textes sont magnifiques, disjonctés et débordants de références à d’autres jeux bien connus.
Par contre, au niveau des pièces musicales du jeu, on se retrouve rapidement dans le menu des options afin de soit baisser le volume ou encore, de complètement l’éteindre. Je vous dirais qu’afin de donner toute la place aux succulentes répliques des personnages du jeu, il est beaucoup mieux de complètement éteindre la musique. Vous n’y verrai pas de différence et l’ambiance générale n’en sera aucunement meurtrie pour autant.
Devenir Vice Président de la Terre ou pas?
À mon avis, Citizens of Earth n’est pas parfait, mais comporte suffisamment de bons éléments pour y consacrer quelques dollars et du temps. Car bien que ce ne soit pas un jeu qui fera ombrage aux The Legend of Zelda et Final Fantasy de ce monde, le jeu vaut amplement les 15$ demandés. Seule chose que je peux lui reprocher, c’est qu’il ne soit pas disponible en « Cross-Buy » et « Cross-Play » entre les versions PS4 et PS Vita. Ces options auraient grandement contribuées à faire de celui-ci un jeu plaisant à trimbaler un peu partout, un peu comme il est possible de le faire avec Rainbow Moon.
Si vous avez quelques heures à consacrer à un jeu et que vous avez épuisé votre bibliothèque de titres à faire, Citizens of Earth mérite qu’on lui donne un essai. Faites-en vous aussi le test et découvrez un drôle de petit jeu qui vous laissera, l’instant d’un bref instant, camper le rôle du Vice Président de la Terre! Non, mais c’est tout de même plaisant, non?
Points positifs[list style=”check”] [list_item]Humour désopilant[/list_item] [list_item]Combats rapides et drôles[/list_item] [list_item]Grande variété de personnages[/list_item] [list_item]40 personnages jouables[/list_item] [list_item]Ajustement de difficulté/gains d’expérience[/list_item] [/list] | Points négatifs[list style=”mark”] [list_item]Scénario manque de punch[/list_item] [list_item]Musique très ordinaire[/list_item] [list_item]Manque d’indications pour missions à suivre[/list_item] [list_item]Pas d’options Cross-Buy/Cross-Play[/list_item] [/list] |
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