Don’t Starve fait parti de ces jeux qui n’essaient d’aucune façon de nous en mettre plein les yeux avec des graphiques hallucinants remplis d’effets de particules réalistes ou encore de textures se rapprochant de la réalité. Bien au contraire, celui-ci s’inscrit plutôt dans la lignée des jeux complètement dénudés de tout effet visuel superficiel et ne repose que sur un pur et dur gameplay qui force à réfléchir et faire vite pour pouvoir réussir à rester en vie.
Un peu comme pour les jeux Minecraft et encore Terraria, Don’t Starve mise sur la gestion et la recherche de matières de toutes sortes afin de pouvoir créer toute une panoplie d’objets quelconques, nécessaire à nous tenir en vie. Comme son titre l’indique, Don’t Starve nous presse à trouver des ressources afin de pouvoir nous alimenter et nous permettre de vivre un autre jour. Mais le titre aurait tout simplement pu être: « Don’t Die » tout court, car il ne vous suffit pas seulement de trouver de la nourriture pour être en mesure de progresser dans le jeu, mais bien d’être capable de survivre aux éléments qui nous entoure et d’autant plus, de pouvoir affronter cette terrible et angoissante période de la nuit d’où sortent bon nombre de créatures ténébreuses qui en veulent à notre bien.
Ici, on peut dire que le jeu fait très bien ce qu’il a été conçu pour faire; nous stresser au plus haut point et nous faire sentir comme si rien n’était possible pour s’en sortir. La quête des ressources n’en est pas une de tout repos et ne doit pas être prise à la légère sinon, pouf, vous êtes mort! Pour les débutants qui ne savent pas trop dans quel genre de jeu ils s’embarquent, je suggère fortement d’aller dans les options au tout début avant même d’y jouer, afin de régler tous les aspects du jeu au plus facile, ce qui veut entre autres dire, de réduire les apparitions de créatures au minimum, de régler le temps sur « jour seulement » et ainsi de suite. Ces ajustements, je vous les suggère afin que vous puissiez avoir un certain temps d’apprentissage avec le fonctionnement du jeu puisqu’il n’est vraiment pas facile de vouloir lui accorder beaucoup de temps quand ça fait pratiquement dix fois que vous mourrez en dedans de quelques heures. Mais c’est pourtant cette mécanique un peu bizarre qui vous permet aussi d’avancer, car le but réel du jeu réside dans votre capacité à survivre le plus de journées consécutives sans mourir, ce qui vous confère des points d’expérience qui vous font augmenter de niveau mort après mort vous permettant de débarrer certains nouveaux personnages et options divers.
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Vous cherchez le système de pointage? Vous chercher une histoire? Vous vous demandez quel est le prochain objectif? Eh bien, il n’y en a tout simplement pas. Aucun point spécial, aucune histoire de princesse ou autre du genre et vous êtes laissés à vous même au beau milieu d’un nulle part qui change et se régénère à chaque fois que vous mourrez et recommencez. Gare à vous si la mort vous frappe. Car le jeu ne retient aucune de vos aptitudes apprises, pas plus que les matériaux que vous aviez réussi à amasser au cours de votre partie. Vous recommencerez avec absolument rien. Sauf si vous avez réussi à trouver et activer un certain « portail » qui vous permettra de réapparaître à cet endroit, mais dépouillé de tout ce que vous aviez avec vous. Les items que vous pensiez alors perdus à jamais ne le seront pas vraiment, mais il vous faudra une bonne dose de courage pour aller les chercher puisqu’ils seront à l’endroit même où vous aviez perdu la vie, et cet endroit pourrait être très loin de l’endroit où vous aviez trouvé le « point de contrôle ». Au moins, Don’t Starve vous permet de sauvegarder n’importe où et en tout temps ce qui fait en sorte de pouvoir quitter votre partie et de pouvoir y revenir plus tard, tout ça exactement au même point où vous l’aviez laissé et avec vos avoirs et aptitudes. Tant que vous restez en vie, le jeu continue d’avancer en nombre de jours passés et vous permet de vous installer un semblant de petit « chez soit » où vous pourrez installer votre machine à création, des jardins, des coffres pour stocker de la marchandise supplémentaire et ainsi de suite, choses qui deviennent essentielles et qui viennent contribuer à pouvoir vous permette de survivre de plus en plus longtemps.
Tel que mentionné au départ, la mission de Don’t Starve n’est aucunement de vous faire échapper votre dentier par terre au point de vue visuel. Dans ce département, le jeu mise sur des couleurs assez ternes et monochromes ce qui lui donne un petit air pouvant se comparer à ce que l’on retrouve dans les œuvres de Tim Burton. C’est maussade, c’est lourd, c’est mystérieusement ténébreux et ça nous donne presque la chair de poule tellement le look utilisé colle parfaitement à ce qu’on a voulu lui coller en terme de style de jeu. Pour tous ces jeux à l’allure très épurés et sans fla-fla, il est difficile de rendre un jugement clair surtout quand on y joue sur une console de nouvelle génération de laquelle nous nous attendons tous un peu à recevoir des jeux qui nous en mettent plein la vue. Mais quand on sait que le style visuel emprunté a été choisi et réalisé de façon volontaire, il est facile de reconnaître le brillant de celui-ci.
Pour les moins habitués, attention à la gestion de vos inventaires! C’est un peu ici qu’il devient difficile d’apprivoiser le jeu surtout si c’est la première fois qu’on y joue et que nous n’avons faits aucun ajustement dans les options mentionnées en début de texte. Alors que R2 permet d’accéder aux matériaux trouvés sur le terrain, L2 lui, accède à une série d’habilitée sur le côté gauche de l’écran. Les habilités qui vont de la simple création d’outils tels que la hache, la pioche ou encore la pelle, à la possibilité de créer des pièges pour animaux, des jardins pour faire pousser de la nourriture, du feu sous toutes les formes et des machines diverses qui nous permettent encore plus de choix de création. Lorsque vous accédez aux matériaux en appuyant sur R2, le temps s’arrête vous permettant une certaine gestion de ceux-ci. Par contre, lorsque vous appuyez sur L2 pour accéder au menu de création, le temps continue ce qui veut dire que si vous étiez en train d’essayer de fuir une créature, elle continuera de vous pourchasser, créant un stress supplémentaire à essayer de vous trouver un endroit tranquille pour procéder à la création de ce dont vous avez besoin.
Le nouveau titre de Klei Entertainment, studio canadien établi à Vancouver qui nous avait aussi donné Shank et Shank 2 entre autres, est très loin d’un « blockbuster » en terme de jeu, mais n’en demeure pas moins des plus intéressants et devient même addictif une fois que nous lui accordons assez de temps pour en maîtriser la mécanique. Aucun artifice, tant au niveau graphique qu’au niveau sonore, ne viendra vous distraire de cette mécanique de base. La simplicité dans toute sa splendeur comme on pourrait le dire.
De plus, Don’t Starve est maintenant disponible gratuitement pour les usagers d’un compte PlayStation Plus, sinon le titre est disponible au coût de $14,99. Le prix est un peu élevé à mon avis, surtout qu’il ne s’adresse pas à tous.
Maintenant, à vos outils, créez et restez en vie!
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