LUNARK nous prouve, encore une fois, que le style rétro pixel art mérite toujours sa place

Merci à WayForward qui nous a offert une copie du jeu afin de faire la couverture médiatique et le test de celui-ci. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Dans les traces de grands classiques

Piloté par une seule âme en la personne de Johan Vinet, le studio Canari Games propose aujourd’hui son tout premier titre. Largement inspiré des classiques tels que Out of this World, Flashback et même Prince of Persia, le plateformeur cinématique 2D LUNARK débarque sur toutes les plateformes via l’éditeur WayForward. Après avoir eu Johan en entrevue pour parler du jeu, j’ai eu l’honneur de me lancer dans l’aventure et je vous livre maintenant mon avis sur celle-ci !

Un travail de moine qui porte fruits

J’ai toujours eu une relation amour/haine avec les jeux en rétro pixel art, surtout ceux des 10-15 dernières années. Je suis de ceux qui se demandent toujours pourquoi, avec la puissance des technologies d’aujourd’hui, nous demeurons prisonniers du look des titres des années 80-90’s. Par contre, lorsque des jeux comme LUNARK sont proposés, je comprends alors pourquoi ceux-ci ont toujours leur place et trouvent leur chemin vers le cœur de plusieurs nostalgiques de la mode rétro.

LUNARK propose une très jolie direction artistique, celle-ci propulsée par l’utilisation de ce que j’appellerais rétro pixel art aux gros pixels. Si vous placez LUNARK et Teenage Mutant Ninja Turtles : Schredder’s Revenge de Tribute Games côte-à-côte, vous comprendrez ce que je signifie par « gros pixels ». Par exemple, bien que le visuel soit très détaillé et coloré, vous n’arriverez pas vraiment à distinguer le visage des personnages, dont celui de Leo, sauf pour les séquences cinématiques.

Malgré ce choix de DA, les graphismes sont superbes et surtout, animés de très belle façon. Ceux-ci sont principalement animés en utilisant le principe de rotoscopie, ce qui apporte une belle fluidité aux mouvements. Pour illustrer ce qu’est la rotoscopie, rappelez-vous ces blocs de papiers de type Post-It, sur lesquels des gens dessinaient sur chaque feuille, pour ensuite les passer rapidement en éventail pour créer l’illusion d’animation? C’est un peu de cette façon que Johan de Canari Games a procédé afin de donner un look plus cinématique aux animations de LUNARK.

D’ailleurs, le jeu est truffé de mini séquences cinématiques vraiment géniales, qui viennent appuyer de belle façon certains évènements du jeu. Pour se faire, Johan s’est filmé lui-même, puis a importé le tout dans ses logiciels afin de recréer ses mouvements dans le jeu. Le résultat est excellent et ce sont ces petits moments qui nous poussent à vouloir en voir toujours plus et à progresser dans l’aventure.

Dans cette dernière, nous y tenons le rôle de Leo, un être au faciès de félin en quête d’identité, se retrouvant un peu malgré lui au centre d’une rébellion. Son mentor, Gideon, l’enverra à la recherche d’un puissant artéfact, sans lui expliquer les réelles raisons derrière sa demande. Étant loyal et fidèle, Leo partira à la recherche de celui-ci, ce qui le placera dans plusieurs situation périlleuses. De fil en aiguille, Leo sera trahis, tentera de découvrir sa réelle identité, tout en essayant de survivre à ses poursuivants ainsi qu’a son vieillissement prématuré…

Bien que l’histoire de LUNARK ne soit pas très complexe (de l’aveu même du créateur – voir notre entrevue avec lui), celle-ci est tout de même intéressante et coule très bien. Et malgré le fait qu’on ne retrouve aucuns dialogues parlés, la lecture des textes ne devient jamais lassante. Ces derniers sont faciles à lire, courts et concis, ce qui nous poussent rarement à vouloir les passer.

Évidemment, ce qui fait la grande force de LUNARK, c’est son gameplay à la Flashback. En son centre, LUNARK est un jeu de plateformes 2D qui requiert de l’étude et de la précision. Car tout est calculé presque au pouce près et toute erreur vous sera fatale. En début de partie, vous aurez un petit tutoriel afin d’apprendre vos mouvements de base et par la suite, ce sera à vous de les apprivoiser. Si vous avez déjà joué à Flashback, Out of this World ou le tout premier Prince of Persia, vous retrouverez ici le même type de réactivité de mouvement du personnage. Par exemple: Faire pivoter Leo sur lui-même prend une fraction de seconde, tout comme lorsqu’il s’élance pour traverser un ravin ou escalader un mur. Cela demande un certain apprentissage, mais on s’y habitue relativement assez rapidement.

Vous devrez aussi faire preuve de patience, bien étudier ce qui vous entoure et réfléchir à ce que sera la bonne approche pour entamer la section du jeu là où vous vous trouvez. Car les niveaux étant construits sous forme de puzzles, ce sera plutôt difficile de tenter de les traverser tête première. En fait, la structure des environnements à fait un peu penser aux jeux de type « die-and-retry », dans lesquels vous mourrez et recommencez plusieurs fois avant les maitriser avec succès et parvenir au prochain point de sauvegarde.

D’ailleurs, à ce sujet, le studio travaille présentement a inclure des points de sauvegarde supplémentaires dans le jeu. Car certains niveaux étant relativement longs, tout refaire depuis un point de sauvegarde très loin, peut devenir un peu frustrant par moment. En même temps, comme LUNARK n’est pas très long (entre 4 et 7 heures), il ne faut pas avoir tout cuit dans le bec non plus…

LUNARK est un réel travail de moine, rempli d’amour pour les classiques énumérés en introduction. Dès les premières secondes, nous sommes à mêmes de réaliser la grande attention aux détails afin de nous replonger dans la nostalgie. Superbes graphismes rétro très colorés, belles animations, dialogues simples et concis, musique ambiante de type synthwave, bref, tout pour plaire aux dinosaures des jeux vidéo comme moi et même aux plus jeunes!

Verdict

Test de jeu - Score 8.5

  • 85%

    Visuel

  • 85%

    Audio

  • 85%

    Gameplay

  • 70%

    Rejouabilité

Ce qu'on aime beaucoup
  • Le visuel rétro pixel art coloré et très bien animé
  • La simplicité des textes qui rend l’histoire sympathique
  • La structure des niveau qui demande étude et précision d’exécution
  • Les sublimes petites animations animées par rotoscopie
  • L’inspiration des Out of this World et Flashback
  • Durée de vie entre 4 et 7 heures
Ce qu'on aime moins
  • L’aspect die-and-retry qui nécessite une parfaite exécution (ne plaira pas à tous)
  • Quelques bogues connus sur la version Xbox
  • Les points de sauvegarde sont très espacés (le studio travaille à en ajouter)
  • Peut-être un peu cher à 27$

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur Xbox Series, PS4, Xbox One, Switch, PC.

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Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

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