Company of Heroes revient en force : en route soldats pour libérer l’Italie et l’Afrique du Nord!
Merci à SEGA et Relic Entertainment qui nous ont gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
Une longue attente
Ça y’est, enfin, il est sorti. Il aura fallu onze ans, pas une année de moins, et avec un sursis de 5 mois, pour toucher à Company of Heroes 3, 3e épisode d’une saga si chère au cœur des « STR gamers » dont fait partie votre “serviteur chroniqueur“.
Une belle saga démarrée en 2006, un an après l’impressionnant Age of empires III, vitrine technologique de l’époque. Un premier épisode qui n’est pas resté à l’ombre de ce monstre puisqu’il impressionna lui aussi sur une toute autre période historique : la seconde guerre mondiale.
Six années après, et à la suite de trois DLC, une suite vint se poindre. Toujours la seconde guerre mondiale mais sur un focus moins connu : l’opération Barbarossa. Company of Heroes 2 offrit une campagne en Russie très rafraichissante qui permit à la saga de se développer et donner un autre angle de vue au premier titre un brin trop tourné sur le camp américain et tout ce que cela peut engendrer comme dérives…
Beau programme en perspective
Quoiqu’il en soit, voilà la suite, un troisième épisode après onze années de patience au contenu conséquent sur un autre théâtre de guerre : la Méditerranée. Tout d’abord une campagne d’Italie, peu connue également, mais tout à fait excitante où il faut combattre de rue en rue, conquérir bâtiment après bâtiment pour vaincre l’ennemi. Loin des incartades italiennes, la campagne d’Afrique. Le désert et de vastes étendues vous attendent pour déployer comme vous le souhaiterez vos stratégies et vos tactiques de combat.
Un beau programme et assez original qui promet des heures de jeu dans la lignée des deux épisodes précédents. A cela s’ajoutent la possibilité de jouer en multi et bien évidemment de pouvoir créer des parties personnalisées un peu à la manière d’Age of Empires IV sorti un an plus tôt. Ce n’est pas l’unique parallèle que nous verrons avec cet autre titre STR.
Déception au départ
Alors quelles impressions donnent ce titre qu’il a fallu attendre si longtemps ? Par malheur, une légère teinte de désillusion, d’un point de vue artistique, se fait ressentir. Ce sentiment n’est pas loin de nous rappeler celui perçu lors du test d’Age of Empires IV justement, ce dernier étant développé par les mêmes personnes.
De toute évidence, et légitimement, onze années de patience pouvaient nous faire espérer un visuel surprenant, novateur, d’avant-garde comme avait pu l’être, en sont temps, le premier épisode. Or, que cela soit dans le choix des couleurs et surtout dans la qualité des textures des environnements, on ne ressent rien d’impressionnant et c’est plutôt le dénuement, la répétition qui viennent décevoir tant d’années d’attente.
Sentiment mitigé
Heureusement, les unités ont été plus choyées dans les détails que cela soit du coté américain, britannique ou allemand. Un zoom avant puissant permet de voir chaque détail et d’apprécier l’effort apporté. Malheureusement, cette qualité contraste avec l’indigence affligeante des textures. Dommage.
La carte stratégique, intéressante innovation dont nous reparlerons, a bénéficié d’une louable envie de bien faire avec un zoom arrière assez impressionnant. C’est donc, sur l’ensemble, un sentiment mitigé qui ressort du premier contact avec Company of Heroes 3.
Du bon et du moins aussi coté son
Coté sonore, le jeu ne sort pas de ces musiques génériques droit sorties de films de guerres américains de série B. Elles ne sont ni mémorables, ni valorisantes pour nous donner toute la tension des combats intenses dans lesquels vous vous engagerez.
Niveau son, c’est mieux. L’ambiance belliqueuse est bien présente, le son du canon gronde, les explosions vous assourdiront, et les chars resonneront dans le bain de sang duquel il faudra sortir vainqueur. Après ces relevés de formes un peu frustrant, passons au corps du jeu et son vrai intérêt.
Le meilleur est toujours là
Nous l’avons évoqué c’est un contenu conséquent qui vous attend. Deux campagnes, variées, très différentes dans la tactique, vous tiendront en haleine durant des dizaines d’heures de jeux. Nous remarquerons au passage de belles cinématiques tout au long des scénarios qui introduisent brillamment le contexte.
Durant les campagnes, de multiples missions de toute importance maintiendront votre attention. La carte tactique vous mettra à l’aise puisque nous retrouvons tout ce qui a fait le succès de la saga. Vous ne serez pas perdu et il faudra toujours grignoter des territoires, planter des drapeaux, bref avancer pour faire progresser votre armée. Toujours quatre points de gestion à surveiller : la population (nombre d’unité), le carburant (pour les véhicules), les munitions (pour les améliorations de vos troupes) et les effectifs.
On retrouvera, avec joie, les diverses possibilités de combat en temps réel (protection de territoires, gain de territoire chronométré), la possibilité de récupérer des bonus, des armes perdues sur le champ de bataille, de construire des défenses, des fortifications sur cette carte tactique ou encore la possibilité de recourir à des appuis aériens. Finalement le studio a eu le bon réflexe de garder le meilleur des épisodes précédents.
L’ajout intéressant…
Mais tout cela n’est pas nouveau. L’innovation ici vient de cette carte stratégique, au tour par tour, dont l’introduction donne du sens d’un point de vue gestion macro. Bien entendu, l’idée est loin d’être nouvelle mais méritait de faire son apparition dans cette saga trop longtemps bornée au temps réel.
Le studio canadien n’y a pas été avec le dos de la cuillère en offrant une excellente visibilité de la carte, un zoom arrière digne des plus belles cartes topographiques disponibles à l’époque. Riche, impressionnante, elle offre un réel apport à cet épisode même si elle n’est pas née sans imperfections probablement dues au manque d’expérience face à un Total War par exemple.
…mais perfectible
Tout d’abord l’interface. De nombreuses boites de menus sont disponibles, de boutons, de possibilités qui se bousculent mais s’offrent de manières confuses à nos yeux un peu perdus. Bien souvent, on ne comprendra pas toujours ce qui est attendu de nous ou des limites que l’on peut faire sur cette carte.
Autre point négatif sur cette carte stratégique, la gestion du tour par tour. Bien souvent nos actions limitées offrent peu de possibilités. Vite négociées, c’est au tour de l’ennemi. C’est alors que les choses trainent en longueur et finissent par nous fustiger d’impatience. Frustrant.
Enfin, il est impossible d’avoir le renfort d’une unité à proximité lorsque l’ennemi rentre en contact avec vous, comme dans un Total War. Par conséquent, vous pourrez souvent vous retrouver en infériorité numérique qui vous obligera à engager votre temps dans un combat secondaire sur la carte tactique afin d’éviter une résolution automatique punitive. Agaçant.
Bien mais est-ce suffisant?
Vous l’avez compris la carte stratégique oscille entre bon et moins bon, un peu comme le sentiment déjà décrit sur la forme après plusieurs heures de jeu. D’autant que d’autres petits soucis déplaisants concourent à l’impression générale.
Nous pourrions, par exemple, évoquer ce zoom arrière handicapant et limitant votre champ de vue sur la carte tactique, ou bien les manques et carences inouïes sur la partie historique notamment dans la campagne d’Italie. Sur ce sujet, AOE IV avait prodigieusement fait mieux avec l’introduction d’une encyclopédie vidéo.
Mais nous oublierons assez vite ces insuffisances tant la durée de vie du titre nous laisse bouche bée. Et c’est tout l’art d’un bon jeu STR. Sans tomber dans la répétition, Relic a su garder le meilleur du succès de la saga. Au-delà de ces acquis du passé, le studio a également tenté, de manière parfois un peu maladroite, de nous apporter quelques nouveautés. La carte stratégique est un bon début mais un long chemin reste à parcourir. Cela sera surement fait lors des très nombreux DLC à venir qui viendront alourdir, en passant, l’addition salée d’un bon jeu mais cher à l’achat.
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PC. Le jeu est également disponible sur PS5 et Xbox Series.
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