Studio: Jukai Studio | Éditeur: Versus Evil | Parution: 25 octobre 2023 | Genre: Horreur Psychologique | ESRB: M17+ (Adultes, 17 ans et +) | Disponibilité: PS5, PS4, XBS, PC | Format(s): Numérique | Langue(s): Anglais seulement | Durée: environ 5 heures | Prix: 38,99$ CAN
Un peu comme si Until Dawn et Silent Hill avaient eu un enfant illégitime….ou presque!
Merci à Versus Evil qui nous ont gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
Chaire de poule ou pétard mouillé?
À l’approche de Halloween, nous sommes toujours preneurs pour un bon p’tit jeu d’horreur à nous mettre sous la dent. Composé de vétérans de l’industrie du jeu vidéo, le studio Polonais Jukai Studio propose sont tout premier titre, Stray Souls, une aventure d’horreur à la troisième personne qui croise plusieurs éléments de films et jeux tels que Paranormal Activity, The Ring, Until Dawn et Silent Hill. Intrigué, je me suis lancé dans celui-ci afin de savoir ce qu’il avait au cœur des entrailles afin de vous en faire part…
Dès le lancement de la partie, la qualité de production nous interpelle immédiatement, celle-ci entamée par une cinématique qui sait comment efficacement mettre la table et établir clairement dans quel bourbier lugubre nous venons de nous mettre les pieds. Je vous avise immédiatement, c’est un tantinet dérangeant comme présentation, celle-ci m’ayant faite un peu penser à celle du jeu Visage. 18 ans après les évènements de cette intro, nous nous retrouvons dans les chaussettes de Daniel qui, pour son anniversaire de maturité, a reçu la maison de sa grand-mère en héritage. C’est un bien beau cadeau pour débuter dans la vie, encore faut-il que celle-ci ne cache rien de louche….
Tout en faisant un peu de ménage, Daniel sera témoin de quelques sons inhabituels et mystérieux, le rendant un peu nerveux. En échangeant avec la voisine d’en face par texto sur ordinateur, celle-ci laisse entendre à notre personnage que de bien tristes évènements se sont déroulés dans cette maison et qu’elle est en proie à des phénomènes paranormaux. Suite à cette conversation, Daniel commence à être témoin de visions étranges de sa grand-mère, apparitions qui n’ont en rien l’air d’être de bienveillance…
Dans l’ensemble, Stray Souls fait un bon travail au niveau de l’ambiance générale, en offrant des graphismes sombres et lugubres, ainsi qu’une bonne évolution du mystère entourant le 18e anniversaire de Daniel, la disparition de ses parents (surtout son père), la rencontre soudaine avec sa sœur et l’étrange passé noir de leur grand-mère. N’eut été de la mauvaise scénarisation dans l’histoire qui rend le tout trop non-crédible, Stray Souls aurait probablement mieux réussi à nous jouer dans nos entrailles. Par exemple, lorsque Daniel commence à être témoins d’évènements paranormaux, ce dernier sursaute lorsque ça arrive, mais ne semble pas stressé de ce qu’il vient de vivre par la suite. Disons que c’est un peu irréaliste de la réaction normale qu’une personne aurait face à ce type de situation.
Et au niveau visuel, Stray Souls est généralement très satisfaisant, offrant plusieurs environnements très détaillés, comme c’est le cas de la maison de Daniel, du commissariat de police ou encore, de la luxuriante forêt. Quelques bons jeux d’éclairages aident aussi créer une excellente ambiance, surtout lorsque les changements dynamiques de météo nous placent soudainement en plein milieu d’un épais brouillard. L’effet volumétrique de ce dernier est réellement superbe, que ce soit en plein cœur de la forêt ou dans les rue de la ville d’Aspen Falls.
Malgré tout, le jeu réussi à conserver notre intérêt envers la suite des choses grâce à son ambiance intrigante. C’est plutôt dans les éléments de gameplay que Stray Souls perd un peu de son charme. Bien que les inspirations des Silent Hill et Until Dawn se fassent sentir, le manque de lustre des mécaniques de jeu et certains aspects techniques rendent le tout un peu moins excitant. Les segments d’exploration sont passablement corrects, mais nous n’y retrouvons que très peu à faire. Contrairement à d’autres titres du genre, il n’y a pas beaucoup à trouver et examiner, ce qui rend notre navigation des environnements un brin monotone. Il nous arrive de trouver occasionnellement des mémos ici et là afin de nous faire comprendre des brides de l’histoire, mais cela demeure sommes toutes assez rare.
Viennent ensuite les séquences d’affrontement contre des créatures cauchemardesques, moments qui surviennent soudainement à des endroits précis, où des murs “invisibles” se forment pour nous y enfermer. Un peu à la façon des titres de la franchise Devil May Cry, nous devons alors éliminer toutes les atrocités présentes afin de pouvoir continuer notre chemin. En soit, le principe est bien et la transition se fait fluidement, alors que des murs de brouillard s’ajoutent à l’épaisse brume déjà présente pour former une sorte de barrière. Dans la forêt d’Aspen Falls, les “combats” se déroulent un peu différemment, alors qu’aucun de ces murs ne nous bloquent le chemin et pouvons continuer notre chemin sans escarmouches contre les forces obscures!
Même si vous pouvons éviter une partie de ceux-ci, les combats deviennent rapidement lassant, car Daniel n’est équipé que d’un simple pistolet et de son courage. Disons que ceci limite beaucoup le style de jeu possible pendant les affrontements, ce qui rend ces derniers ternes et sans saveur. De plus, le nombre de créatures différentes dans tout le jeu n’est pas très immense, ce qui fait en sorte qu’elles deviennent redondantes. Pour ajouter au supplice, ces abominations ne disposent que de très peu d’attaques différentes, rendant le tout encore moins excitant.
Contrairement aux créatures de base, les boss offrent quelques bons moments qui donne une peu plus la chair de poule. Malheureusement, la stratégie pour les vaincre ne nécessitera que de courir autour du périmètre, tirer sur ceux-ci et éviter les coup à l’aide de la roulade d’esquive. Heureusement, Daniel ne possède pas vraiment de barre d’énergie ou d’endurance, nous permettant ainsi d’esquiver à répétition jusqu’à ce que le géant tombe!
Malgré que mon texte donne la nette impression que Stray Souls soit un flop total, cela n’est nullement le cas. Le jeu possède bon nombre de bonnes idées, mais ne réussi juste pas à les rendre excitantes. Pourtant, l’ambiance générale, surtout au niveau du design sonore, est vraiment superbe! C’est un peu décevant que tout le reste ne soit pas à la hauteur de celle-ci car cela aurait donné un jeu d’horreur vraiment cool! Au moins, il ne s’agit pas d’un titre à plein prix comme les AAA, ce qui fait en sorte que les 40$ CAN demandés soient tout de même honnêtes et justes pour Stray Souls. Selon votre type de jeu, votre aventure prendra entre 5 et 6 heures afin d’atteindre le générique, ce qui est dans la moyenne des jeux de cette catégorie. Maintenant, j’espère que Jukai Studio ne se laissera pas abattre par les critiques moyennes du jeu et planchera sur un nouveau titre du même ordre. Ils sont du talent et de bonnes idées, reste plus qu’à les exploiter à 100%!
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur PS4, PC et Xbox Series.
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