Studio: Tequila Works | Éditeur: Tequila Works | Parution: 6 juillet 2023 | Genre: Survie-horreur | ESRB: T (Adolescents) | Disponibilité: XBS, XBO, PS5, PS4, Switch, PC | Format(s): Numérique | Langue(s): Français| Durée: 6 hrs+ | Prix: 26,99$ CAN
Une petite perle jadis exclusive à Google Stadia débarque maintenant sur toutes les plateformes, pour le grand bien de tous!
Merci à Xbox Canada qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Enfin disponible partout!
Lancé exclusivement pour Google Stadia en 2019, le jeu de survie-horreur GYLT du studio indépendant Tequila Works avait reçu un bon accueil malgré que celui-ci ne soit pas à la hauteur des attentes des joueurs. 4 ans plus tard, le jeu arrive enfin sur toutes les autres plateformes afin d’en faire profiter les joueurs qui n’avaient malheureusement pas accès à la plateforme Stadia. Amant du type survie-horreur, je me suis lancé dans l’aventure afin de vous en parler plus en détails!
Coupable! Mais coupable de quoi au juste?
Contrairement aux jeux survie-horreur habituels, GYLT navigue plus dans les eaux des jeux ludiques que ceux qui baignent carrément dans les entrailles sanglantes de l’horreur réaliste et explicite. Loin ici de trouver des flaques et effusions de sangs partout et même, de vivre des moments de panique intenses comme lorsque l’on tombe nez à nez avec une hideuse créature tout droit sortie d’un cauchemar de premier ordre. En fait, l’histoire-même de GYLT est intimement liée au nom du jeu, celui-ci étant une variante du mot “Guilt“, qui signifie “Culpabilité“.
Le scénario nous plonge dans la peau de la jeune Sally qui tente de retrouver sa petite cousine disparue, Émily. Après être tombée en tentant d’échapper à des intimidateurs en retournant à la maison, Sally se retrouve dans un monde complètement changé de ce qu’elle connait. Tous les éléments de sa ville existent toujours, mais sont différents en plus d’êtres maintenant bourrés de monstres sortis des ténèbres. C’est alors qu’elle aperçoit sa petite cousine Émily qui tente d’échapper aux créatures en se réfugiant dans l’école. N’écoutant que son courage, Sally partira à ses trousses afin de la retrouver et l’aider à ne pas tomber aux griffes des hideuses créatures.
L’histoire proposée par GYLT est très intéressante et réussie à tenir notre intérêt tout au long du jeu. C’est entre autre grâce à sa mystérieuse ambiance et au fait que Émlily, bien qu’elle soit en danger, semble nous fuir dès qu’on s’en rapproche. Mais pourquoi donc? C’est ce que l’on comprendra plus tard en partie…
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un immense studio, le développeur espagnol Tequila Works réussi à surprendre avec certains aspects de GYLT. D’abord, le jeu se tire très bien d’affaires au niveau de sa direction artistique et de son visuel. Sally est attachante et les environnements sont très bien réalisés, nous plongeant dans une obscure et désertique ville de Bethelwood. Pour rehausser l’ambiance, la présence de lumières ici et là fera en sorte de chercher à s’en approcher par souci de sentiment de sécurité. Malgré que les textures générales en soient pas à la hauteur de ce qui se fasse aujourd’hui, elles sont plutôt très bien et tous les éléments des environnements réussissent à nous intimider à un certain degré. Sans que ce soit réellement effrayant, on peut ressentir une petite forme de tension à chaque pas que Sally fera, surtout grâce aux effets de lumières et ombres provoqués par la lampe de poche.
GYLT propose un gameplay plutôt bien balancé, entrecroisant les moments où la furtivité est de mise et où l’exploration et la résolution de puzzles nous permettent de progresser vers notre prochain objectif. Malgré que les environnements ne soient pas toujours bourrés d’ennemis, la pénombre des lieux nous force souvent à procéder d’un pas prudent. Tôt en partie, Sally trouvera une lampe de poche qu’elle pourra utiliser pour mieux distinguer les alentours, mais qui servira également d’arme contre les créatures de l’ombre.
La méthode la plus facile sera de réussir à éliminer celles-ci de dos, de façon furtive, mais drainera rapidement l’énergie de la pile de la lampe torche. L’autre façon fera en sorte d’affronter les ennemis de plein front, en pointant et concentrant le faisceau lumineux de la lampe de poche sur les points faibles des créatures. En général, j’ai préféré y aller de façon furtive.
Il faut par contre bien observer autour de nous, car une attaque, malgré qu’elle soit discrète, peut tout de même alerter d’autres créatures à proximité. Et si cela arrive, vous devrez tenter de les éliminer grâce au faisceau de la lampe de poche, ce qui n’est pas très évident. Car dans le feu de l’action, tenter de concentrer son tir sur les points faibles des ennemis n’est pas pas de tout repos. Comme Sally ne possède pas de mouvement d’esquive et que les créatures sont sommes toutes assez rapides, vous vous retrouverez souvent dans l’embarras et mourrez au combat. Heureusement, les points de sauvegarde automatique sont nombreux et vous n’aurez jamais de très longs segments à reprendre.
Ce qui est bien, c’est que si vous êtes relativement assez prudents, vous ne mourrez pas très souvent. Sally pourra trouver bon nombre d’inhalateurs (jusqu’à cinq à la fois) afin de remplir sa jauge de vie, ainsi que plusieurs piles pour sa lampe de poche. Plus tard en partie, Sally découvrir d’autres techniques pour l’aider à échapper aux ténébreuses griffes des créatures. Elle pourra émettre un flash lumineux qui aveuglera les ennemis, lui permettant de prendre la fuite et se mettre à l’abri. Aussi, elle découvrira un extincteur, qui lui permettra d’éteindre les feux qui lui barre le chemin ou de geler les ennemis et flaque d’eau afin qu’elle puisse les traverser. Le gameplay est assez simpliste dans un certain sens, mais fonctionne plutôt bien, outre certains petits accros ici et là.
En fait, ce qui peut causer quelques frustrations, c’est que bien que nous ayons assez d’énergie dans la lampe de poche, les combats contre les créatures sont souvent frustrants. Déjà que de viser leurs points faibles est difficile en plein action, cela l’est encore plus lorsque nous sommes assailli de 3 ou 4 ennemis à la fois. De plus, il m’est quelques fois arrivé d’être carrément prisonnier entre un élément du décor et un ennemis, incapable de m’en extirper et au final, en mourir. C’est dans ce genre de situation qu’une esquive aurait été bien utile.
Là où GYLT m’a le plus agréablement surpris, c’est dans la qualité des textes et surtout, dans l’excellence du doublage francophone des dialogues. C’est très bien joué par les personnes qui prêtent leurs voix aux personnages et c’est à la hauteur de ce que l’on retrouvent habituellement chez les productions des grands studios. La musique et l’environnement sonore sont également très bons, ceux-ci ajoutant à la tension du jeu.
GYLT est un bon petit jeu de survie-horreur, malgré que celui-ci soit loin d’être effrayant, du moins pour les personnes étant habituées aux jeux de survie-horreur purs et durs. Dans un sens, GYLT donne plus l’impression d’être un jeu orienté vers les plus jeunes qui voudraient s’initier à cette catégorie de jeu, que vers les hardcode gamers. Ces derniers l’apprécieront sûrement quand même, mais n’auront jamais le poil qui leur dressera sur les bras. Malgré quelques problèmes engendrés par la caméra ici et là et ses combats pouvant être un peu fâchant par moments, c’est vraiment bien que GYLT soit enfin disponible sur toutes les plateformes maintenant que Stadia ait rendu l’âme. C’est un bon petit divertissement et au prix d’environ 27$ CAN, c’est un coût totalement honnête pour celui-ci!
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle de la Xbox Series X/S. Le jeu est également disponible sur Xbox One, PS5, PS4, Switch et PC.
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