Studio: Night School Studio | Éditeur: Netflix Games | Parution: 12 juillet 2023 | Genre: Aventure narrative | ESRB: T (Adolescents) | Disponibilité: PS5, PS4, Switch, PC | Format(s): Numérique | Langue(s): Anglais parlé, français écrit | Durée: 6 hrs+ | Prix: 26,99$ CAN
Remettre les pieds dans la ville de son enfance ne sera pas de tout repos pour Riley, qui se retrouvera au beau milieu de mystérieux phénomènes paranormaux…
Merci à Netflix Games qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Prisonniers. Dimensions. Aide. Quitter.
Night School Studio nous avait fait sourire avec Oxenfree en 2016 et le studio est maintenant de retour en force avec Oxenfree II: Lost Signals, une suite directe à ce dernier. Campant cette fois-ci le rôle de Riley, une jeune adulte de retour dans sa ville natale de Camena, nous serons témoins de l’ouverture d’un portail au dessus de l’ile d’Edwards, portail qui semble avoir de mystérieux effets sur les ondes-radios…
La première chose qui m’ait frappé de Oxenfree II, c’est que le studio le vende en affirmant que celui-ci puisse être joué sans avoir réellement fait le premier titre. En partie, cela est vrai, mais à mon humble avis, si vous jouez à Oxenfree II sans avoir fait Oxenfree au préalable, vous y perdrez un peu au change en termes de compréhension totale de l’histoire. Car bien que le jeu fasse un bon travail à situer le joueur grâce aux textes et échanges entre personnages, tout prend réellement son sens en ayant vécu les évènements du premier titre.
Cette fois-ci, nous enfilons les chaussettes de Riley qui revient dans sa ville côtière natale de Camena, afin d’y travailler. À son arrivée, elle assiste à un phénomène étrange, lequel la laisse sans mots afin de décrire ce qui vient de se produire. Armée d’une radio à ondes courtes (walkie talkie), elle entreprendra son boulot de recherches au sujet d’anomalies d’ondes-radio rapportées par les locaux. Après avoir pris contact avec Jacob, son nouveau collègue de travail, les deux partiront installer des antennes sur les plus hauts sommets de Camena afin d’étudier et corriger les anomalies. Mais après avoir déployé leur première antenne, un mystérieux jet lumineux se projette vers le ciel, ouvrant un portail triangulaire au dessus de l’ile d’Edwards. Et c’est à partir de ce moment que les choses se mettront à devenir de plus en plus bizarres…
Tout comme Oxenfree, Oxenfree II repose sur des mécaniques de jeu plutôt simples. Étant un jeu narratif à la base, attendez-vous à lire/écouter beaucoup de textes/dialogues. Un peu à l’image d’un jeu des séries de TellTale, des choix de réponses s’offriront à Riley afin de diriger l’histoire et son déroulement. Cela s’opère via de petites bulles de textes qui apparaissent au dessus de la tête de Riley. Notre choix de réponse se fera tout simplement, selon les boutons qui se trouvent dans le même ordre. Il n’y a pas vraiment de barre de temps pour nous pousser à réagir rapidement ou pour nous faire sentir une certaine urgence de répondre. Et même que malgré les choix offerts, je n’ai pas vraiment observé de réelles différences dans le dénouement du scénario tout au long de ma partie.
Occasionnellement, nous aurons à ouvrir notre radio afin de syntoniser certaines fréquences pour activer des évènements. Par exemple, il nous arrivera de découvrir une faille temporelle, telle une déchirure dans l’espace-temps. À l’aide de notre émetteur, nous balayerons les fréquences pour trouver celles qui font vibrer la manette et ainsi, élargir la déchirure pour carrément créer un portail dimensionnel. Ces endroits nous permettront de visiter les mêmes lieux, mais à des époques différentes, dans lesquelles nous pourrons assister a divers évènements importants ou à des conversations entre personnages disparus. Certains portails occasionneront également des possessions de personnes qui nous accompagnent, ces dernières devenant des “vaisseaux” par lesquels les entités d’une autre dimension communiquent avec Riley. Généralement, ce sont ces moments qui font la force de l’ambiance du jeu, le tout accompagner par une bande-sonore qui rehausse la tension!
En d’autres occasions, nous aurons à manipuler des ondes visuelles qui, une fois replacées dans le bon sens, s’aligneront les unes sur les autres pour provoquer d’autres effets sur Riley. Ces types de puzzles sont plutôt intéressants, mais vraiment très peu nombreux et sous-employés dans le jeu.
Là où Oxenfree II brille de plein feux, c’est l’immense qualité de ses textes et du travail de doublage des acteurs ayant prêtés leurs voix aux personnages. L’échange entre eux est constant et respire la crédibilité, ce qui tend à susciter notre intérêt à toujours vouloir aller plus loin dans l’histoire et participer aux conversations via nos choix de réponses. La musique vient également bien appuyer ce qui se présente à nous, avec d’excellents sont ambiants, qui augmentent en puissance et en force à mesure qu’un moment de tension survient. Certaines sonorités vous feront penser à Stranger Things par moments, ce qui est à mon sens, très bien!
Oxenfree II n’est malheureusement pas parfait et quelques trucs pourront peut-être décevoir les gens. Visuellement, la direction artistique est à l’image du premier titre, ce qui sera apprécié de certains, mais moins de la part d’autres. Les environnements de type peint à la main de Camena sont assez bien, mais généralement assez sombres et ne proposent pas beaucoup d’animation de ce qui se trouve à l’écran. Même s’il s’agit d’un jeu 2D, j’aurais apprécié une certaine dose de profondeur entre les éléments d’avant et d’arrière-plan. De plus, comme l’action se déroule dans une toute petite ville, vous aurez l’impression de toujours parcourir les mêmes endroits.
Ce qui m’a aussi laissé un peu perplexe, ce sont les temps de chargement. Car ceux-ci sont nombreux et prennent environ de 5 à 10 secondes à chaque fois. En soit, ce n’est pas si long que ça, mais dans un monde où des titres comme Horizon Forbidden West offrent des chargements quasi instantanés, on se demande qu’est-ce qui cloche avec Oxenfree II. Parce que visuellement, il n’y a rien ici pour faire chauffer les CPU/GPU de vos consoles et pourtant, les chargements de Oxenfree II sont de loin beaucoup plus longs… Probablement un problème d’optimisation qui, je l’espère, sera corrigé avec une prochaine mise à jour.
Il y a aussi le fait que peu importe les réponses que nous choisirons pendant les conversations, nous ne sentirons jamais de réels impacts en jeu. Vous verrez un visage apparaitre ici et là de temps à autre, mais il sera difficile de savoir si c’est un signe d’appréciation ou non envers vous. De plus, ce n’est qu’en fin de partie que cela semblera avoir une quelconque utilité, alors que vous aurez différents graphiques vous informant du pourcentage de vos décisions versus les autres joueurs en ligne. C’est intéressant, mais ça n’incite nullement à vouloir refaire le jeu et prendre des décisions différentes afin de pouvoir constater ce que celles-ci changeraient en bout de piste.
Mais dans l’ensemble, Oxenfree II: Lost Signals est une très bonne suite à Oxenfree et plaira à tous les joueurs qui avaient adoré le premier titre. J’aurais espéré que celui-ci soit un peu plus palpitant et apporte plus de nouveautés au niveau des mécaniques de gameplay, mais cela n’en fait pas un moins bon titre pour autant. Et avec un prix abordable d’environ 27$ CAN pour une durée de jeu entre 6 et 8 heures, ça vaut franchement la peine d’y jeter un oeil!
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Prenez note que la version testée est celle de la PS5. Le jeu est également disponible sur PS4, Switch et PC.
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