Les maitres du jeu de survie-horreur de science-fiction n’ont réellement pas perdu la main… ou peut-être que si et plus que seulement une main…
Merci à Xbox Canada qui nous a offert une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Autre studio, même qualité
Lorsque Visceral Games a vu ses portes être fermées en 2017, plusieurs fans de sa franchise fétiche Dead Space ont eu un immense coup de couteau en plein cœur. Ayant depuis démarré son propre studio du nom de Striking Distance Studios, Glen Schofield propose enfin son nouveau titre survie-horreur dans l’espace, The Callisto Protocol. Étant moi-même un grand fan du genre et de Dead Space, j’avais très hâte de pouvoir voir ce que celui-ci allait nous réserver. Voici mes impressions, après avoir passé plusieurs heures dans les entrailles du jeu…
Dead Space 4 ou pas du tout ?
Évidemment, la question qui brûle les lèvres de tous depuis l’annonce de The Callisto Protocol est la suivante : « est-ce que celui-ci serait en fait Dead Space 4 »?. La question est effectivement légitime et malgré un bon nombre de similitudes, Callisto possède quand même son propre ADN, ce qui est tout à son honneur.
En attente en orbite de Callisto (une des lunes de Jupiter) afin d’y faire la livraison d’une mystérieuse cargaison, notre personnage Jacob Lee et son acolyte se retrouvent malheureusement victimes d’une invasion par ce qui semble êtres des terroristes. Malheureusement tout tourne au vinaigre et leur vaisseau s’écrasera à la surface enneigée de la planète. Alors qu’ils se pensaient sauvés par les autorités locales, Jacob et l’une des “terroristes” se retrouvent incarcérés dans la prison à haute sécurité de la Callisto. Étrangement, la prison se retrouve soudainement en proie à une émeute majeure, celle-ci semblant être due à quelque-chose transformant les prisonniers en créatures hideuses et violentes, assoiffées de sang. Jacob tentera de s’enfuir mais devra affronter les atrocités tout en essayant d’en comprendre la provenance…
L’histoire de The Callisto Protocol est très bien et la mise à table nous place immédiatement dans un certain sentiment d’insécurité. La déchéance que nous rencontrons dans les corridors de la prison dès les premières minutes de jeu, fait un excellent travail à nous mettre sur le bout de notre siège. Par contre, bien qu’elle comporte de bons moments, j’ai trouvé que le déroulement du scénario n’était pas à la hauteur de ce que celle-ci aurait pu être. Il faudra attendre vers un peu plus de la moitié du jeu pour bien comprendre ce qui s’est passé et qui est la présumée terroriste qui a survécu au crash avec nous. Heureusement, l’excellent visuel et l’ambiance du jeu nous aideront à toujours vouloir presser de l’avant et voir de quoi il en retourne dans l’histoire…
Pour être complètement honnête avec vous, j’avais débuté ma partie sur Xbox Series X, pour finalement la recommencer sur PS5 après environ une heure de jeu. À ce moment, la version Xbox n’avait pas encore été mise à jour et certains aspects des graphismes me décevaient légèrement. Petits problèmes au niveau des ombrages et éclairages, en plus des réflectivités Ray-tracing, ce qui faisaient en sorte que le jeu ne m’apparaissait pas être à la hauteur de ce qui avait été présenté initialement. Au moment de lire ces lignes, la majorité de ces problématiques ont été adressées et seulement la version PC attend toujours de nouvelles mises à jour afin de complètement corriger des bogues affectant l’affichage du jeu (effets de struttering)…
Pour en revenir au visuel, il faut dire que The Callisto Protocol offre probablement l’un des jeux les plus réussi de l’ère actuelle. Comme plusieurs titres aujourd’hui, vous aurez le choix entre deux modes d’affichage, soit le mode Résolution vs le mode Performance. Contrairement à God of War Ragnarök, j’ai trouvé qu’il valait beaucoup mieux de profiter des avantages du mode Résolution vs les mini-pertes du mode Performances. En mode Résolution, ous ne remarquons aucuns effets de saccade ou de baisse du taux de rafraichissement, ce qui est fréquemment le cas dans d’autres titres du genre. Comme ce mode propose une excellente utilisation du Ray-tracing, je vous conseille fortement d’opter pour celui-ci.
Le mode Performance sera quant à lui légèrement plus fluide, mais à mon sens, il n’est vraiment pas nécessaire de sacrifier les superbes atouts visuels du mode Résolution pour une fluidité qui est presque au pars avec celle du mode Performance. Ce qui rend les environnements aussi sublimes, ce sont les jeux d’éclairages/ombrages, ceux-ci ajoutant une lourdeur à l’ambiance visuelle du jeu. Aussi, les effets de brume/fumée volumétrique sont à mon avis parmi les mieux réalisés à ce jour, ce qui donne une nette impression de réel brouillard, comme celui que nous pouvons trouver à la surface d’un lac.
Évidemment, un peu comme son prédécesseur spirituel, une des forces de The Callisto Protocol réside dans son ambiance sonore à couper le souffle, qui est encore plus appréciable si vous y joué avec un bon casque de jeu. Les effets ambiants sont nombreux et nous gardent sur le qui-vive tout au long de la partie, grâce à divers bruits provenant de tous les côtés et qui nous rappellent que le danger peut se surgir de n’importe où. Et quand on parle de “dangers”, on parle ici des hideuses créatures du jeu, qui feront tout en leur possible pour se mettre Jacob sous la dent.
Heureusement, Jacob est un dur à cuir et sait très bien se débrouiller pour demeurer en vie. À la sortie de votre cellule, vous trouverez une pioche qui vous permettra de vous défendre contre vos agresseurs. Mais ce n’est que lorsque vous trouverez le bâton électrique que les choses deviendront plus intéressantes et que vous apprendrez les rudiments de base des combats rapprochés. Contrairement à beaucoup de jeux, les combats de The Callisto Protocol reposent sur trois principes: Esquiver, attaquer avec le bâton pour ensuite tirer avec une arme de poing. La façon d’esquiver est un peu différentes ici, alors que pour éviter les attaques des créatures, vous aurez à tasser le joystick gauche vers la gauche ou vers la droite, en rapport avec de quel côté l’attaque ennemie arrivera. Au départ, j’avais un peu de doutes face à cette façon de faire, mais la prise en main est facile et on apprivoise rapidement ce schéma de contrôles.
Un fois esquivée, vous devrez contre-attaquer à l’aide du bâton. Évidemment, la majorité des ennemis ne tomberont pas du premier coup et il vous faudra répéter l’exercice encore et encore jusqu’à l’élimination de vos assaillants. Lorsque vous trouverez votre première arme de poing, la contre-attaque ajoutera une couche dans la stratégie. Après vos coups avec le bâton, une icône de cible apparaitra, indiquant qu’il est temps de tirer avec votre arme. Honnêtement, même si cette grande opération devient plutôt répétitive tout au long du jeu, j’ai quand même aimer les combats.
Mon seul grand reproche envers ces derniers, c’est le manque de diversité au niveau des créatures rencontrées et des différentes stratégies d’attaques envers elles. Assez tôt dans la partie, vous découvrirez le gant GRIP, un gantelet que vous pourrez utiliser pour empoigner les ennemis et les projeter sur des murs constitués de pics, ce qui les tuera automatiquement. J’ai aimé celui-ci, mais je l’ai trouvé sous-exploité, car avec la capacité de pouvoir prendre et projeter de ce dernier, il aurait été intéressant et amusant d’aussi pouvoir soulever des objets et s’en servir comme projectiles vers les créatures. Oui, à quelques endroits cela sera possible, mais seulement pour des contenants explosifs et pratiquement rien d’autres.
Les armes et le gantelet de Jacob peuvent êtres améliorés de plusieurs façons aux station d’amélioration. Pour se faire vous devrez ramasser des crédits ici et là dans le jeu et via certains items de valeurs que vous pouvez également trouver. En première moitié de partie j’ai trouvé assez difficile de pouvoir accumuler assez de crédit pour augmenter mon arsenal de belle façon, surtout en raison de la gestion d’inventaire qui est faite à la façon des vieux jeux de survie-horreur. Vous aurez très peux d’espaces et ce sera difficile de pouvoir tout trimballer pour les revendre contre des crédits supplémentaires aux stations d’amélioration. Une fois que vous atteindrez un certain point dans le jeu, vos espaces d’inventaires seront doublés et ça deviendra un peu plus facile d’amasser ces items chéris!
Une chose m’a un peu déplu et même après plus de 10 heures de jeu, je n’arrive toujours pas à bien maitriser la sélection rapide de nos armes de poing. Il est possible de passer rapidement d’une à l’autre en appuyant rapidement à gauche sur la croix directionnelle, mais seulement deux armes pourront s’interchanger entre elles. En appuyant à droite sur la croix directionnelle, les armes apparaitront sous forme de menu déroulant, ce qui n’est pas mal en soit, mais lorsque nous nous trouvons en plein milieu d’un combat, la sélection se fait plutôt difficilement.
The Callisto Protocol est un très bon titre d’action, de type survie-horreur de science-fiction. Il n’est peut-être pas parfait, mais j’ai vraiment adoré ce que celui-ci propose et évidemment, celui-ci mousse abondement mon hype envers le remake de Dead Space. Si vous aimez ce genre de jeu et avez adoré la série Dead Space, vous trouverez votre pied dans celui-ci malgré ses petites imperfections. Sur PS5, l’utilisation de la DualSense est très bien exploitée et ajoute un petit plus à l’expérience de jeu. Outre la version PC qui semble toujours être un peu plus problématique, je vous conseille fortement de vous lancer à la surface de Callisto sur PS5 ou Xbox Series X afin d’y découvrir un très bon titre sanglant à souhait!
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que les versions testées sont celles sur Xbox Series X et PS5. Le jeu est également disponible sur Xbox One, PS4 et PC.
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