Comme vous le savez probablement tous déjà, les jeux de type « objets cachés » ou « pointer-et-cliquer » ne sont pas très nombreux sur consoles de salon. Cela est probablement attribuable à la nature même de ces jeux plutôt optimisés pour une configuration où l’utilisation d’une souris est possible ou, encore mieux, celle d’un écran tactile. Mais qu’à cela ne tienne, certains éditeurs osent quand même proposer leurs titres sur consoles, comme c’est le cas de Headup Games avec The Inner World, un titre « pointer-et-cliquer » on ne peut plus particulier. Nous l’avons testé pour vous et voici ce qui en retourne.
[infobox style=’bold’ static=’1′]La copie du jeu The Inner World a été fournie gratuitement par Headup Games.[/infobox]Univers déjanté
The Inner World se déroule dans un environnement plutôt particulier, celui du monde d’Asposia. C’est dans cet univers que nous incarnons le personnage de Robert, un espèce d’élève spirituel au grand prêtre des vents, Conroy. Du jour au lendemain, Robert se retrouve au centre d’une aventure qui l’amène à tenter de découvrir pourquoi les Vents ont disparus d’Asposia. Pour élucider le mystère, il fera la rencontre de Laura, une fille plutôt discrète et activement recherchée par les autorités d’Asposia.
En début de partie, il est difficile de bien s’ancrer dans l’histoire proposée par The Inner World. L’univers est tellement éclaté et particulier qu’on peine à comprendre où le scénario veut nous mener. Par contre, il laisse entrevoir un brin de complot poindre à l’horizon, celui-ci juste à point pour titiller notre intérêt à vouloir découvrir de quoi il en retourne. Ça démarre très lentement, mais le jeu devient de plus en plus intéressant au fur et à mesure que nous progressons dans l’aventure.
Dessiné à la main
La première chose qui tape à l’œil est certainement le traitement visuel employé par le développeur Studio Fizbin, celui-ci étant entièrement dessiné et animé à la main. Je dois dire que le résultat est plutôt sympathique et agréable à regarder. Le design général de tout ce qui compose Asposia et ses habitants est bien réalisé, surtout au niveau de l’animation de tout ce qui se trouve à l’écran.
Les personnages de The Inner World sont pour le moins assez bizarroïdes; malgré leur apparence que l’on pourrait décrire comme étant un peu monotone, on se laisse tout de même gagné par leurs personnalités. Robert est naïf comme un enfant, ce dernier ayant toujours été sous le jupon de Conroy et n’ayant jamais eu la chance de découvrir le monde dans lequel il vit.
De l’autre côté du spectre se trouve Laura, avec son air de révolutionnaire combative et activiste, ce qui vient poser un contraste intéressant entre les deux personnages principaux. Cette dualité de personnalités offre de succulentes répliques entre les deux, surtout lorsqu’on doit composer avec cette équipe qui est pour le moins inhabituelle.
Classique
Les jeux de type pointer-et-cliquer sont très prisés par les amateurs du genre, mais peuvent facilement tomber à plat chez les joueurs moins habitués. D’entrée de jeu, la nature même de ce genre fait en sorte que le joueur doit procéder à une série d’essais et d’erreurs afin de découvrir ce qu’il doit accomplir pour progresser.
À ce chapitre, The Inner World fait le travail habituel et ce, de la façon la plus classique qui soit. En revanche, cette recherche peut facilement devenir lassante, surtout en raison de l’absence de sens logique à ce que nous tentons de faire. Bon, oui il y a une logique, mais elle n’est pas toujours aussi claire qu’on le voudrait.
En fait, la combinaison d’objets n’est pas évidente du tout. Si vous avez lu ou regardé notre test du jeu Armikrog en fin d’année 2016, vous comprendrez ce que j’essaie de vous dire. Dans plusieurs cas, nous savons ce que nous devons trouver, mais pour obtenir ces derniers nous devons passer par une série de tentatives de combinaisons aléatoires avant de trouver la bonne solution. À mon avis, cette façon de faire est un peu dépassée en 2017. Les développeurs auraient tout intérêt à trouver une autre façon d’étirer la durée de vie de leurs titres pointer-et-cliquer car en bout de ligne, on en vient rapidement à perdre patience et jouer à autre chose.
De plus, l’interface n’aide pas beaucoup à ce que tout se fasse aisément. Lorsque nous nous trouvons dans un environnement, nous devons appuyer sur un bouton pour faire apparaitre momentanément des points à l’écran, nous indiquant les choses avec lesquelles nous pouvons interagir. Pour tenter une action avec celles-ci, nous devons approcher notre personnage ou appuyer de façon répétitive sur le bouton afin de passer d’un objet à un autre à l’écran pour ensuite ouvrir le menu d’interaction. J’aurais préféré avoir un curseur à déplacer à l’écran à l’aide de la manette, cela aurait été beaucoup plus intuitif.
Ensuite viennent ces petits menus contextuels nous permettant de choisir le type d’interaction possible d’effectuer avec les objets sélectionnés. Nous pouvons ainsi décider d’inspecter, d’utiliser ou de combiner ensemble certaines choses ou encore, de parler aux personnages présents dans l’environnement. De ce côté je dois dire que tout est plutôt bien fait et assez facile d’utilisation.
L’ensemble de la manipulation est somme toute assez agréable dans The Inner World. Bien que le jeu risque de ne pas plaire à 100 % à l’amateur moyen de ce type de jeux, les mordus du genre y trouveront certainement leur compte.
Humour qui sauve la mise
L’humour omniprésent de The Inner World est probablement ce qui sauve la mise et rehausse notre goût d’y jouer. Les textes sont superbes, les blagues à point et les dialogues sont très bien livrés par les acteurs tenant les rôles des différents personnages du jeu. Sur ce seul point, le jeu mérite une note digne de mention.
Maintenant, est-ce que ce gros point positif est assez pour octroyer à The Inner World une note à tout casser? Malheureusement non. Malgré que celui-ci soit tout de même un bon jeu, il souffre en raison de petites lacunes techniques qui font en sorte qu’on décroche et perdons notre plaisir d’y jouer. Rien de catastrophique, loin de là, mais tout de même notable. Il ne faut pas oublier non plus que le jeu n’est disponible qu’en anglais ou en allemand, ce qui peut freiner certains francophones à vouloir s’y intéresser.
Si les jeux de type pointer-et-cliquer font partie de votre dada et que vous souffrez intensément de l’absence de ce type de jeux sur consoles, The Inner World est très recommandable pour vous. Par contre, si vous n’êtes pas très attiré par ce type de jeu, ce n’est pas avec celui-ci que vous risquez de vous découvrir une passion pour les aventures point-and-click.
Chapeau au Studio Fizbin pour la qualité générale de The Inner World, qui est tout de même un bon titre. Si une suite est envisagée, celle-ci pourrait facilement être de meilleure qualité si le studio corrige les quelques petits irritants du jeu. C’est ce que nous saurons peut-être dans les mois ou années à venir!
Points positifs[list style=”check”] [list_item]Visuel et animation[/list_item] [list_item]Pointer-et-cliquer classique[/list_item] [list_item]Humour prédominent[/list_item] [/list] | Points négatifs[list style=”mark”] [list_item]Histoire un peu trop bizarre[/list_item] [list_item]Interface non-intuitif[/list_item] [list_item]Manque la présence d’un curseur[/list_item] [list_item]Seulement en anglais[/list_item] [/list] |
Bande-annonce | The Inner World
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