Studio: Invader Studios | Éditeur: Leonardo Interactive | Parution: 28 août 2023 | Genre: Action / Survie-horreur | ESRB: M (Mature 17 ans et +) | Disponibilité: PS5, PS4, XBS, XBO, Switch, PC | Format(s): Numérique & physique | Langue(s): Anglais parlé, Français écrit | Durée: 6+ hrs | Prix: 46,99$ – 59,99$ CAN
Nous allons enfin pouvoir découvrir les secrets renfermés dans la célèbre Zone 51…
Merci à Leonardo Interactive qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
De grosses pointures à chausser
En 2019, Invader Studios proposait Daymare 1998, un jeu d’action/survie-horreur s’inspirant des titres de la franchise Resident Evil, tout en ayant une identité qui lui est propre. Près de 4 ans plus tard, le studio revient en force avec Daymare 1994 : Sandcastle, préquelle prenant place 4 ans avant les évènements de Daymare 1998. Intrigué, je m’y suis lancé afin de découvrir ce qui se cachait dans de ce dernier…
Tel que mentionné en introduction, Daymare pourrait, en surface, donner l’impression d’être exactement dans la même veine que la série chérie survival-horror de Capcom.Et vous auriez tout à fait raison de le croire, car après tout, la franchise est née d’un projet d’Invader Studios à redonner vie à Resident Evil 2, tentative qui a été mise à terme par Capcom pour les raisons que l’on connait aujourd’hui. Ores, malgré les nombreuses similitudes, Daymare offre néanmoins un expérience de jeu qui lui est propre, avec ses réussites et ses accros.
Dans Daymare 1994: Sandcastle, nous tenons le rôle de Dalia Reyes, une ex-militaire travaillant pour le compte de l’organisation H.A.D.E.S. après avoir été recrutée par le major Ivan Radek. Se déroulant 4 ans avant les évènements de Daymare 1998, l’équipe du H.A.D.E.S. est mandatée par une large organisation bio-technologique afin de se rendre à la Zone 51, célèbre base militaire Américaine, et d’y récupérer une valise et son important contenu. Évidemment, si vous avez déjà entendu parler de “Area 51” auparavant, vous vous doutez certainement que rien ne sera aussi facile que prévu et que la route vers l’objectif de cette mission sera pavée d’embûches.
En termes d’histoire, Invader Studios a bien fait ses devoirs et réussi à créer une ambiance intéressante et intrigante, laquelle nous pousse à toujours vouloir creuser plus loin en jeu afin de comprendre de quoi diable tout ceci en retourne. De plus, pour un studio qui n’en n’est qu’à son second titre, il faut souligner leur excellent travail au niveau des cinématiques, malgré quelques petits bémols. Ne bénéficiant pas des budgets d’immenses maisons de productions AAA, l’équipe tire très bien son épingle du jeu avec des séquences créées à partir de capture de mouvements, ce qui donne un aspect crédible au personnages.
Bien sûr, ce qui retiendra votre attention dès la séquence d’introduction, c’est la modélisation de ces derniers. Personnellement, j’ai trouvé que celle-ci était plutôt très bien dans l’ensemble, mais était moins réussie au niveau des visages. C’est dommage, car les expressions faciales des personnages sont quasi absentes et leurs regards semblent vident et sans vie. Nous retrouvons également quelques bogues techniques, mais j’y reviendrai plus tard dans le texte.
Outre ces petites déceptions visuelles, le reste du jeu m’a semblé vraiment superbe. Les environnements sont détaillés à souhait, offrant de beaux effets d’éclairages, de particules et même de réflectivité, même si ces derniers ne sont pas parfaits. Par contre, j’ai apprécié que la réflexion de Dalia se retrouve dans les miroirs qu’elle croise, chose qui m’avait un peu déçu dans mon test du jeu Fort Solis. À certains endroits, j’ai été agréablement surpris par certaines textures, comme les poutres et murs de béton des sous-souls de Zone 51. En les voyant, on dirait qu’on peut ressentir le côté du vieux béton rocailleux des années 60.
Évidemment, le visuel n’est qu’un aspect et ce dernier ne vaut rien s’il n’est pas accompagné d’un gameplay à la hauteur. C’est ici que les choses se corsent un peu et que Daymare 1994: Sandcastle perd quelques plumes à mon avis. Si vous avez joué aux plus récents Resident Evil, vous retrouverez cette prise de vue derrière l’épaule désormais appréciée de plusieurs, dont moi-même! De façon générale, tout fonctionne correctement, hormis le déplacement du personnage qui demande quelques minutes afin de s’ajuster. Rien de majeur, mais un petit quelque-chose qui m’est difficile à expliquer en mots.
Étant du même acabit que les récents RE, Daymare propose le même type de progression en jeu. En explorant les environnements, vous découvrirez des notes, des passages fermés, des casse-têtes (puzzles) et bien sûr, des ennemis qui compliqueront votre avancée. En termes d’exploration, le jeu est très bien et offre de petites touches intéressantes, comme le fait de devoir inspecter certains objets trouvés afin de leur découvrir une deuxième facette. Rien de complexe, mais j’aime bien cet idée de devoir scruter nos trouvailles de plus près pour comprendre leur utilité.
Maintenant arrive le moment où l’action entre en jeu. À la différence de la série fétiche de Capcom, vous ne rencontrerez pas de zombies ou d’infectés dans Daymare 1994: Sandcastle, mais plutôt de créatures à l’aspect extraterrestre, qui apparaissent souvent de nulle part. Sans vendre la mèche et divulgâcher quoi que ce soit, disons que “l’énergie” et une source extraterrestre jouent un grand rôle dans la prémisse de l’histoire. Mais ça, je vous laisse le soins d’en faire la découverte par vous-mêmes! Pour en revenir au gameplay, les mécaniques de combats de Daymare offrent un croisement entre les séquences de tir habituelles, mais en ajoutant une capacité spéciale qui permet de diversifier la façon d’approcher nos rencontrer avec les créatures.
Comme tout bon jeu du genre, les tirs en pleine tête feront la maximum de dommage, technique qui sera important de maitriser afin de vous éviter des maux de tête dans les affrontements. Parce que la mystérieuse énergie mentionnée plus tôt, a comme propriété de pouvoir s’extirper d’un corps, pour voyager vers un autre cadavre et le réanimer. Ainsi, certains combats pourront vous faire gaspiller un tas de munitions, juste à essayer d’éliminer toutes les créatures face à vous. Pour ajouter à cela, la couleur de l’énergie dictera le type d’ennemi. Donc, une créature animée par l’énergie bleue fera office d’ennemi “de base” et une par l’énergie rouge, un assaillant de plus haut niveau, plus coriace.
Et ce n’est pas tout, puisque la vitesse de déplacement des créatures leur permettra d’éviter plusieurs de vos tirs. Certaines ont même la capacité de vous lancer un jet électrique, vous figeant sur place pendant quelques secondes et faisant de vous une proie facile aux attaques de toutes parts. Et ce qui est d’autant plus frustrant, c’est que les ennemis ont la capacités de vous agripper, vous faisant perdre beaucoup de vie. Une fois sous leur emprise, une mini séquence QTE s’enclenche dans laquelle nous devons appuyer de façon répétée sur un bouton pour nous en défaire.
Comme nous n’avons qu’un maigre armement d’un fusil pompe et d’un fusil mitrailleur, on en vient vite au bout de nos ressources. Surtout que celles-ci peuvent être améliorées, mais que très superficiellement. Nous vient alors en aide la capacité de gel, outil qui nous permettra principalement de résoudre certains puzzles, d’éteindre des feux et le plus important, ralentir ou stopper les créatures pour nous permettre de leur asséner un coup de grâce. Cette capacité, a la différence des armes, pourra être améliorée de plusieurs façons au cour de l’aventure, ce qui sera d’une grande aide. Pourtant, même avec ce coup de pouce supplémentaire, certains de vos agresseurs continueront leur avancée jusqu’à ce qu’ils puissent vous agripper une fois de plus, même en étant presque gelés à 100%. C’est dans ces séquences de combats que la frustration monte en flèche et que ça peut rapidement nous donner envie de tout fermer et jouer à autre chose…
C’est dans les séquences de combats avec les ennemis que Daymare 1994: Sandcastle peut rapidement vous donner envie de tout fermer.
Outre ces moments pouvant causer certaines envies de “rage quit“, le reste du jeu demeure amusant et intéressant. L’exploration des différentes zones est plaisante et ce, malgré l’absence de carte, chose qui aurait été un immense atout lorsque vient le temps de se souvenir où il fallait retourner pour X ou Y raisons. Parmi les autres points un peu plus décevants, se retrouvent le jeu des acteurs et les différents bogues d’affichage. L’histoire racontée est relativement bien ficelée et sait garder notre intérêt envers elle, mais les dialogues entre les personnages sont souvent un peu niais, ce qui nous rappelle ceux des premiers Resident Evil.
Pour ce qui a trait aux problèmes d’affichage, ces derniers semblent se retrouver principalement dans les cinématiques et plus évidentes et présentes lorsque nous jouons en mode Qualité. Cela est probablement dû à une mauvaise optimisation du chargement des textures et éléments graphiques, ce qui occasionne des effets stroboscopiques agaçant pour l’œil. La façon d’y remédier est assez simple: jouer en mode Performance! Et les différences visuelles entre les deux modes sont tellement minimes, que cela ne vaut pas réellement la peine d’opter pour l’option Qualité. Le mode Performance vous donnera une meilleure fluidité, malgré que le mode Qualité soit également très bien en général.
Au final, Daymare 1994: Sandcastle est un bon second titre de Invader Studios, 2e jeu d’une franchise pour laquelle l’évolution sera très intéressante à suivre au cours des prochaines années. Tous les éléments sont en place pour en faire un délice éventuel pour les fans de survie-horreur, catégorie qui possède un immense bassin de fans cherchant à se mettre ce type de production sous la dent. Plusieurs affirment que la durée de jeu de Daymare 1994: Sandcastle est sous la barre des 5 heures, chose avec laquelle je suis un peu en désaccord. À mon avis, pour votre premier passage du jeu, vous devriez plus vous attendre à y mettre entre 6 et 8 heures. Si vous êtes lambin comme moi, peut-être même une dizaine d’heures et plus. Quoi qu’il en soit, pour un prix d’environ 50$, voici un titre vraiment très intéressant, malgré ses petites imperfections…
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Prenez note que la version testée est celle de la PS4/5. Le jeu est également disponible sur Xbox One, Xbox Series, Switch et PC.
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