Faites bien attention de qui vous pourriez devenir la muse…

Merci à Aviary Films qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Comme le chantait Madonna: “Strike the pose”

Le studio Aviary Films propose aujourd’hui son premier titre de type film interactif avec The Gallery, un thriller vous offrant deux visions d’un même scénario, à travers les yeux de personnages différents. Amant des jeux de type FMV depuis longtemps, je me suis laissé attiré par celui-ci et voici ce que j’en ai pensé!

Une catégorie qui revient à la mode

Depuis quelques années, on dénote un retour progressif des films interactifs de type FMV (Full Motion Video). Proposant aujourd’hui des expériences beaucoup plus intéressantes et mieux réalisées que les titres d’antan (Night Trap, ça vous dit quelque-chose?), ces expériences sont de plus en plus présentes. Pensez à des titres récents tels que The Complex, Five Dates, She Sees Red ou encore, l’excellent Erica de Flavour Works.

Aviary Films, qui produit habituellement des films indépendants, s’est lancé dans la production de The Gallery, un thriller psychologique semi-roman policier, mettant en vedette deux comédiens plutôt bien établi en les personnes de Anna Popplewell (Les Chroniques de Narnia) et Georges Blagden (Vikings).

Comme trame de fond, l’histoire proposée tourne autour d’un(e) tenancier(e) de galerie d’art qui, bien malgré lui/elle, se retrouvera à être l’otage d’un(e) peintre qui voit en lui/elle, sa muse. Avant d’aller plus loin, vous aurez peut-être dénoter que j’aie dû mettre le texte au masculin/féminin pour relater le scénario de base. La raison est forte simple : The Gallery nous propose deux différentes façons de vivre le scénario du jeu, chacun de ceux-ci interchangeant les protagoniste/antagoniste.

Pour mieux vous illustrer le tout, en début de partie, vous pourrez choisir de vivre l’histoire se déroulant en 1981 ou encore, celle se déroulant en 2021. En gros, les deux scénarios sont identiques en tous points, à la légère différence que les acteurs principaux occuperont les rôles à l’inverse et que les comédiens de soutien seront aussi un peu différents.

Et c’est une sacrée bonne idée, car comme la base de la prémisse met de l’avant la relation psychologique agresseur vs l’agressé (et vice-et-versa), c’est intéressant de voir comment chacun des acteurs interprète ces derniers à chacun leur tour. Évidemment, comme chaque pan de l’histoire se déroule pendant une période différente, quelques informations secondaires relatives à ces périodes serviront à mousser les raisons/frustrations au cœur des motifs de l’antagoniste.

Pour ce type de jeu, la force du scénario et des acteurs est d’une importance capitale pour capter l’intérêt du joueur et même plus que pour bien d’autres catégories de jeux. The Gallery fait relativement un bon travail et offre une histoire intéressante, mais celle-ci n’est peut-être pas aussi puissante que pour beaucoup d’autres titres du genre. Bien que Popplewell et Blagden soient des acteurs chevronnés, leurs interprétations en alternance des personnages de Dorian et Morgan ne sont pas toujours égales tout au long du jeu. Et il en va de même pour quelques acteurs de soutient, pour lesquels nous n’éprouvons aucun attachement particulier, ce qui joue un peu dans l’immersion de l’histoire.

Le gameplay est à l’image des FMV classiques. À de multiples occasions, le jeu offrira des choix de réponses au joueur, afin de faire progresser l’histoire dans les divers embranchements possibles. Au total, plus de 300 possibilités sont disponibles pour les deux périodes différentes combinées. Une fois un scénario terminé, un bilan de notre partie apparaitra, nous indiquant les personnages perdus et le nombre de possibilités découvertes et jouées.

Ce nombre de possibilités est vraiment bien, mais l’intensité de l’histoire n’étant pas très puissante, nous ne nous sentons pas poussés à la refaire afin d’essayer différentes décisions et expérimenter toutes leurs avenues et aboutissants. Peut-être que si le studio avait ajouté une forme de QTE (Quick Time Event) au processus de prise de décisions, cela aurait pu rehausser le sentiment d’urgence et de stress dans certaines scènes.

C’est un peu décevant, compte tenu que la mise en image de The Gallery soit propre et soignée, ce qui est l’un de ses points forts, ce qui est des plus agréables des FMV d’aujourd’hui comparativement aux tentatives des années 90’s-2000. Étant donné sa prémisse, c’est dommage que la majeure partie de l’histoire se déroule toujours au même endroit, car vu l’immensité du Manoir Argyle, il y aurait eu là de belles opportunités de créer des moments de tensions de type chat/souris entre les personnages. Ce n’est pas le cas…

The Gallery est un thriller intéressant et qui propose sommes toutes plusieurs différences selon les décisions prises dans chacun de nos passages. Chaque version de l’histoire propose plus de 150 évènements différents à découvrir en plus d’offrir entre 6 et 12 fins différentes, celles-ci allant de la totale symbiose entre les personnages, ou du total désastre relationnel aux lourdes conséquences. J’ai refait chacun des scénarios environ trois fois chacun et à la lumière de mon temps avec le jeu, j’en conclus que The Gallery est un titre FMV correct, mais non le meilleur de sa catégorie.

Si vous êtes fans de ce type de jeu, je vous le conseille, mais je vous suggère d’attendre une légère baisse de prix pour en faire l’acquisition. Les 40$ CAN demandés en ce moment ne sont pas démesurés, mais comme le jeu est relativement court et assez répétitif, un prix de 20$-25$ me semblerait plus juste. Maintenant que je vous ai peint le portrait du jeu, à vous de voir si vous sauterez dans l’aventure ou non!

Verdict

Test de jeu - Score 6.5

85%
Visuel
80%
Audio
60%
Gameplay
50%
Rejouabilité
Positifs
  • Belle qualité de production visuelle
  • Bonnes performances des acteurs Anna Popplewell et George Blagden
  • Le fait d’inverser les rôles dans 2 versions différentes de l’histoire
  • Nombreuses possibilités d’embranchements
  • Sous-titres en français avec taille ajustable

Négatifs
  • Les performances sont inégales par moment
  • L’histoire n’est pas intéressante au point de vouloir la rejouer à plusieurs reprises
  • Manque d’interactions, des QTEs auraient pu êtres ajoutés pour rehausser le tout
  • Relativement très court. Environ 45m-1h30 par scénario (x2)

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également offert sur PS4, Xbox Series, Xbox One, Switch et PC.

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Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

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